Menace n Un ministre israélien Zéev Boïm a déclaré ce mardi qu'une opération terrestre de grande envergure dans la région de Gaza paraissait inévitable. M. Boïm, un proche du Premier ministre Ehud Olmert a affirmé à la radio publique : «Nous n'aurons apparemment pas d'autre choix que de lancer une opération d'envergure de type «rempart» afin de détruire les stocks d'armes et frapper les organisations terroristes». Le ministre faisait ainsi allusion à l'opération «Rempart» lancée par l'armée israélienne en avril 2002 en Cisjordanie qui avait fait plus de 200 morts côté palestinien. Quelque 5.000 Palestiniens avaient été faits prisonniers. Cette opération avait été la plus grande offensive militaire israélienne en Cisjordanie depuis la guerre des Six jours de juin 1967. Le responsable israélien a essayé de comparer en déclarant à la radio publique que «Gaza ne doit pas devenir un deuxième Liban», a ajouté le ministre de l'Intégration des nouveaux immigrants. La branche armée du mouvement de résistance palestinien Hamas a promis hier d' «infliger une leçon» à l'armée israélienne si elle venait à élargir ses opérations dans la bande de Gaza. Les brigades Ezzedine Al-Qassam ont affirmé dans un communiqué disposer de «moyens et d'armes nécessaires pour faire face à l'ennemi sioniste s'il entreprend des opérations militaires dans la bande de Gaza». Le communique du Hamas explique qu'il est du «droit des Palestiniens de détenir n'importe quel type d'armes pour défendre leur peuple puisque l'ennemi n'hésite pas à se servir de toutes sortes d'armes prohibées par les conventions internationales contre les civils palestiniens innocents». «Si l'ennemi a pris la décision d'aller vers une large confrontation avec le Hamas , nous serons à la hauteur de ce défi et sommes totalement prêts pour résister. Nous avons achevé toutes les préparatifs» ajoute le communiqué. Par ailleurs le ministre israélien, M. Boïm a accusé le président Mahmoud Abbas et le Fatah de faire preuve de faiblesse en n'exploitant pas la situation difficile dans laquelle se trouve le Hamas, à la tête du gouvernement. Jeudi, les militaires israéliens ont commencé à durcir leurs opérations dans la bande de Gaza où 22 Palestiniens, dont la moitié au moins des membres de groupes armés, ont été tués. Depuis le 28 juin, soit trois jours après la capture d'un de ses soldats à la lisière de la bande de Gaza, l'armée israélienne a multiplié les opérations dans ce territoire. Plus de 240 Palestiniens ont été tués depuis dans ces opérations.