Déception Le projet du métro date de 1982. Annoncé au début de son lancement en grande pompe, il a constitué une lueur d'espoir pour les Algérois qui en avaient marre de se télescoper dans des bus puants et bondés. Au bout de quelques années, le projet ne semblait ni plus ni moins qu'une lubie des autorités publiques qui se sont aventurées dans un labyrinthe filandreux et inextricable en s'engageant dans une entreprise conçue dans la précipitation. Il s'est avéré, au fil du temps, être un véritable gouffre financier. Il faudrait, selon les responsables, un milliard de dollars pour achever les travaux du chantier ouvert depuis plus de vingt ans. Un montant qui équivaut à la facture alimentaire annuelle du pays. Il a déjà englouti près de dix milliards de dinars pour la réalisation de 60% de son tracé initial. Ce dernier s'étend sur une distance de 43,5 km pour trois lignes comprenant dans leur intégralité 40 stations. La première ligne couvre une distance de 12,5 km allant de Haï EI-Badr, situé à Bab-Ezzouar jusqu'à Oued Koriche et comprend 16 stations. La deuxième ligne, d'une longueur de 21 km, reliera la Grande-Poste à Bab Ezzouar, et comprendra 6 stations. Enfin, la troisième ligne, d'une longueur de 10 km, raccordera Hussein Dey à Birkhadem avec 6 stations. Le tronçon achevé à 100 % est celui raccordant la place Emir-Abdelkader au Hamma, hormis une partie de 150 m, passant sous l'hôpital Mustapha-Pacha, qui n'a pas été creusée en raison de l'instabilité du terrain et la réalisation du tronçon manquant à savoir 4,1 km et 4 stations. Ce tronçon a été confié il y a quelques semaines aux Allemands de Diwidag, partenaires de l'entreprise publique Cosider, société en charge du projet. Le délai arrêté pour la réalisation dudit tronçon est de 30 mois. A signaler qu'au titre de la loi de finances 2003, une enveloppe financière a été dégagée pour la réalisation de cet ouvrage. La mise en service du métro est programmée pour 2008, selon les estimations de la Banque mondiale. Cependant, le respect de cette échéance dépend largement des ressources financières et des embûches d?ordre technique auxquelles le projet n?a eu de cesse de faire face.