C?était en 1982, il y a 22 ans, le projet du métro d?Alger était annoncé en grande pompe. Du moins, c?est ce qu?on claironnait vu que les études pour la mise en ?uvre de ce projet étaient désormais lancées. La promesse avait été faite que la première ligne du métro allait être inaugurée trois ans plus tard, en 1985. Bien entendu, l?échéance ne fut pas respectée comme toutes les suivantes. En fait, le lancement effectif des travaux ne sera réellement opéré qu?au début des années 1990. A partir de cette date, d?innombrables contraintes financières, administratives, sécuritaires ou de contentieux juridiques (expropriation des riverains) sont venues se greffer à ces retards, créant des blocages insurmontables sur la voie de la réalisation pratique et effective du projet. Ces dernières années, le projet est relancé. Une nouvelle échéance est annoncée à la mise en circulation de la première ligne. Elle est fixée, selon les prévisions des responsables du projet, à fin 2007 ou début 2008. Toutefois, hormis les promesses de ceux qui sont chargés de faire aboutir le projet, aucune garantie ferme et officielle ne vient appuyer leurs projections. Résultat : l?opinion nationale reste toujours méfiante, sinon très sceptique quant à l?aboutissement effectif du projet à la date annoncée. Il est vrai que depuis plus de deux décennies, outre tous les ratages des rendez-vous précédents, par moments, au lieu de servir les riverains en améliorant leur transport urbain quotidien, l?énigmatique projet du métro d?Alger a été à l?origine de pas mal de faux espoirs et, parfois, nombre de désagréments à des habitations, à des locaux commerciaux ou plus simplement à la circulation routière et piétonnière. Et dire que ce métro n?a pas encore vu le jour.