Conséquence n Le problème de la circulation routière à Alger est due en grande partie à l'inadéquation entre le parc roulant, en constante évolution, et le réseau routier qui date de l'époque coloniale. C'est pourquoi, d'aucuns pensent que ce problème ne sera surmonté qu'une fois le métro de la capitale opérationnel, c'est-à-dire – et l'annonce officielle en a été faite récemment – en août prochain. Les tenants de cette thèse, tout en affirmant que les trémies construites çà et là, dans le but de soulager la circulation routière à Alger, n'ont, en fait, que déplacé les bouchons, estiment que la quasi-totalité des personnes se trouvant au volant de leur véhicule aux heures de pointe soit pour se rendre à leur travail, soit pour rentrer chez eux, est surtout derrière les encombrements au niveau de la capitale. «Une fois le projet du futur métro achevé, il est certain que si les automobilistes avaient à choisir entre prendre le métro et utiliser leur voiture, ils opteront, à coup sûr, pour la première éventualité. Cette dernière leur permet un incommensurable gain de temps et d'énergie car ces derniers temps, conduire à Alger n'est guère une partie de plaisir», nous dira un algérois. A voir de plus près certains chiffres, l'on ne peut qu'approuver l'analyse de notre interlocuteur. Une fois opérationnel, l'on peut affirmer, sans risque de nous tromper, que le métro d'Alger permettra d'atténuer le problème du transport dans la capitale. En effet, l'on s'attend à ce que 300 000 passagers utilisent quotidiennement ce moyen de transport, soit 1 200 par rame et ce, toutes les 2 minutes. A lui seul, le tronçon Haï El-Badr - Oued Koreiche permettra, selon les initiateurs du projet du métro, le transport de quelque 27 000 passagers par heure. Cet état de fait influera indubitablement sur les moyens de transport habituel (les bus et les taxis ), lesquels ne pourront qu'être soulagés puisque, l'écrasante majorité de leur clientèle optera pour le métro. Selon les données en notre possession, le futur métro d'Alger, d'un coût de 650 millions de dollars US, sera constitué d'un réseau renfermant 3 lignes qui compteront 56 km de tunnels et 54 stations. Il est utile de rappeler que les travaux du métro, dont le projet date du milieu des années 1970, n'ont officiellement débuté qu'en 1983. Ils seront interrompus 3 années plus tard (1986), après que les prix du pétrole eurent chuté de 30 à 15 dollars US. Avec l'avènement de l'ère de la violence dont le paroxysme a été atteint au milieu des années 1990, le projet du métro a failli être reporté aux calendes grecques. Beaucoup d'algérois avaient abandonné l'idée de voir ce projet se concrétiser un jour, particulièrement après que l'usage des explosifs, dans les travaux de démolition, eut été interdit à la faveur de la difficile conjoncture sécuritaire de l'époque. En outre, l'impossibilité de faire travailler les étrangers, au regard des menaces qui pesaient sur eux, a exacerbé les choses. Mais aujourd'hui, cela ne semble être qu'un souvenir puisque Alger aura bel et bien son métro. L'on affirme que ce dernier sera équipé d'un matériel dernier cri ayant fait ses preuves dans les plus grandes capitales du monde.