Nous citerons dans cette partie et dans les suivantes, quelques interprétations de rêves célèbres, faites par Ibn Sirîn. Le vêtement remis par Dieu au rêveur est interprété par Ibn Sirîn comme l'annonce d'un malheur. «Si Dieu revêt (le rêveur) de vêtements, cela signifie malheur et maladie, mais le rêveur, malgré cela, doit se montrer reconnaissant envers Dieu.» Et un exemple est cité : «On rapporte, à ce propos, qu'un homme a rêvé que Dieu lui a donné deux habits qu'il a revêtus à l'endroit même où il se trouvait. Ibn Sirîn, qu'il a consulté, lui a dit : «Prépare-toi à connaître un malheur !» L'homme n'a pas tardé à contracter la lèpre dont il a souffert jusqu'à la mort. Un homme est venu trouver Ibn Sirîn pour lui raconter son rêve . «Je me suis vu, cette nuit, posant le pied sur le visage de l'Envoyé de Dieu.» Ibn Sirîn lui a alors demandé s'il s'était couché avec ses sandales. «Oui», a répondu l'homme. «Alors enlève-les !» Il les a enlevées et il a trouvé sous son pied, un dirham sur lequel était inscrite la formule : «Mohammed, Prophète de Dieu». A propos de la transcription du Coran, sur différents matériaux, Ibn Sirîn écrit: «Si quelqu'un se voit en train d'écrire le Coran sur une poterie ou sur un coquillage, ce qu'il dit sur le Coran est conforme à ce qui y figure. S'il se voit en train d'écrire le Coran sur de la terre, il se montrera impie.» Et il est rapporté que le mystique Hasan Basrî a rêvé qu'il était en train d'écrire le Coran sur un vêtement. Il est allé voir Ibn Sirîn et lui en a demandé l'interprétation. «Crains Dieu, lui a-t-il dit, n'interprète plus le Coran en fonction de tes opinions, c'est ce que ce rêve indique !»