Qui se voit en train de manger le Coran, vit de la vente de corans qu'il copie. Mais d'une façon générale, le copiste de corans est un homme de bien parce qu'il participe à la diffusion de la parole de Dieu, qui est la vérité. Les matériaux sur lesquels le Coran est écrit sont toujours pertinents. Celui qui se voit en train d'écrire le Coran sur une poterie ou sur un coquillage, ce qu'il dit sur le Coran est conforme à ce qui y figure, parce qu'il s'agit de matériaux résistants, que le temps n'altère pas. S'il se voit en train d'écrire le Coran sur de la terre, il se montrera impie, parce que la terre s'efface : il suffit d'un coup de vent pour éparpiller les lettres. On rapporte que le mystique Hasan Basrî a rêvé qu'il était en train d'écrire le Coran sur un vêtement. Il est allé retrouver Ibn Sirîn et lui en a demandé l'interprétation. «Crains Dieu, lui a-t-il dit, n'interprète plus le Coran en fonction de tes opinions, mais en fonction de ce qu'il dit réellement.» — est-ce ce que le rêve dit ? demande Hasan Basri. — C'est ce que le rêve indique !» cette interprétation s'explique du fait que les vêtements se lavent et que tout ce qui figure dessus, comme taches et comme écriture s'en va. Si le rêveur se voit en train de lire le Coran, complètement nu, c'est signe qu'il se laisse aller à ses passions. Qui se voit utilisant le Coran comme oreiller, c'est signe qu'il néglige les devoirs prescrits par le Coran, ceci, parce que le Prophète a dit : «N'utilisez pas le Coran comme oreiller.»(Hadith rapporté par al Bukhârî, al T'abarânî etc., considéré par al H'afid' ibn H'adjar comme hadith faible).