«Vigilance et mobilisation sont les maîtres mots qui doivent caractériser notre action pour les prochains mois. Car l?aboutissement de notre projet pour l?Algérie est à ce prix». C?est en ces termes fermes que Ali Benflis s?est adressé, hier, dans une lettre aux élus du FLN dans ce qui s?apparente à un message de remerciements à l?égard de ceux qui sont restés fidèles à sa ligne. Benflis n?obtempère pas d?ailleurs à descendre en flammes l?autre camp en prenant l?opinion publique à témoin. «Comparés à l?ambition et à la grandeur de notre projet, bien insignifiants et bien dérisoires apparaissent les gesticulations du moment, qui revêtent, pour la circonstance, les habits d?un pseudo-redressement qui ne trompe ni le peuple algérien et encore moins les militants», assure-t-il. La sortie du SG intervient au lendemain du verdit du Conseil d?Etat déboutant le camp des «redresseurs» et légitimant la tenue du dernier congrès extraordinaire du FLN. Et si Benflis parle ouvertement de «vigilance et de mobilisation», c?est qu?au sein de sa formation politique, l?on s?attend à d?autres tournants décisifs d?autant plus que le mouvement de redressement, nullement dérangé par le dernier verdict, entend mettre les bouchées doubles et épuiser toutes les voies pour tenter de vider le 8e congrès du FLN, tenu en mars 2003, de son essence. Un tel cas de figure est tout à fait envisageable à l?approche du début d?une campagne électorale autour de laquelle de grandes man?uvres sont attendues. Des man?uvres qui risquent d?avoir, par effet d?entraînement, d?intenables répercussions sur le pouvoir judiciaire censé pourtant être à l?abri.