Consécration n En venant à bout du champion en titre, la JSK, le Doyen a remporté la 1re édition de cette nouvelle compétition. Fraîchement instaurée par la FAF, la Supercoupe d'Algérie a connu, hier, son premier vainqueur qui n'est autre que le dernier détenteur du trophée de l'épreuve populaire, en l'occurrence le MCA. Programmé le 1er Novembre, une date «symbole» de la Révolution algérienne, ce rendez-vous a été, comme on s'y attendait, une fête du football d'autant plus qu'il nous a offert un plateau de choix entre deux vieilles connaissances, la JSK et le MCA. Pour cela, le stade du 5-Juillet (presque plein) a réellement vibré au rythme de l'ambiance multicolore des deux galeries et les exploits techniques des joueurs des deux camps. Le match, en lui-même, a été d'un niveau technique très appréciable puisqu'il y avait de tout dans la partie : des buts, des penaltys, des expulsions et surtout de la sportivité entre les deux équipes. Très amoindrie par l'absence de plusieurs joueurs, la formation kabyle a tout de même fait un match honorable. Optant pour une stratégie défensive en première mi-temps avec l'incorporation d'entrée de Zafour, Harkat, Douicher et les deux Meftah qui ont composé l'arrière-garde, le coach kabyle, Aït Djoudi, a bien garni son compartiment de l'entre-jeu avec les Abdeslam, Ouslati, Hamlaoui et Wassiou pour ne laisser que Hemani seul en attaque. Soit un 5-4-1 varié entre le 5-3-2 et le 4-4-2. Contrairement à son homologue de la JSK, Bracci a préféré prendre un peu plus de risque grâce à un 4-4-2 transformé en 4-3-3 une fois son équipe en possession du ballon. Ainsi, Hosni, Babouche, Bouacida et Coulibaly ont formé le rideau défensif de leur équipe. Belkaïd, Bendahmane, Hadjadj et Badji dans l'animation du jeu alors que le duo Younès-Bouguèche se chargeait du finish. La première période du match a connu une légère domination des Vert et Rouge qui se sont montrés plus dangereux notamment par le virevoltant Younès qui inquiéta maintes fois le portier kabyle Chaouchi (6') et (15'). Avec son jeu offensif très timide, la formation du Djurdjura tenta quelques assauts, mais sans grand danger à l'image du coup franc exécuté par Hamlaoui lorsque Zafour a raté la réception (24'). Le jeu s'anima beaucoup plus au milieu de terrain et il a fallu attendre la 40' pour assister à l'ouverture du score au profit du Doyen par l'entremise de Bouguèche qui clôture un beau service de Younès. Le MCA aurait pu tuer le match si Belkaïd n'avait pas raté le penalty sifflé par l'arbitre égyptien Awda à la suite d'une main de Harkat expulsé pour cumul de cartons. En infériorité numérique durant tout le second half, on s'attendait alors à ce que la bande à Aït Djoudi sombre, mais ce ne fut pas le cas. Les camarades de Wassiou ont livré une bien meilleure seconde mi-temps malgré une première chaude alerte de Bouguèche qui trouva le poteau droit de Chaouchi. La réplique kabyle était fatale pour Abdouni qui ne pouvait rien face au raid de l'excellent Douicher qui remet les pendules à l'heure (56'). A partir de ce moment de la partie, on assista à un scénario action pour action de la part des deux équipes. Younès, Bouguèche et Badji côté mouloudéen et Athmani, Hamlaoui et Saïbi du côté des Canaris, ont donné du fil à retordre à leurs vis-à-vis. A la 76', Belkaïd, qui hérite d'un joli centre de Badji et d'une reprise croisée, ne laisse aucune chance au portier kabyle Chaouchi. A 2 à 1 pour le MCA et en infériorité numérique, la JSK n'avait d'autres calculs à faire, si ce n'est jouer son va-tout. Poussant leurs adversaires dans les derniers instants du match, Abdeslam et consorts butèrent à chaque fois sur une bonne muraille mouloudéenne. Le referee Awda siffla donc la fin de la partie après avoir brandi un second carton rouge aux Kabyles expulsant par la même le capitaine Zafour suite à de sévères contestations. Sur ce, le doyen des clubs algériens s'offre la première édition de la Supercoupe d'Algérie. De quoi consoler son public qui souffre le martyre en raison de la crise qui secoue depuis quelque temps la maison mouloudéenne. Pour sa part, et malgré la défaite, la JSK, bien qu'amoindrie, peut se targuer d'avoir fait, peut-être, son meilleur match de la saison.