Le premier constat qui se dégage est que justice est rendue à certaines agglomérations qui, lors du dernier découpage de 1984, avaient déjà toutes les qualifications pour devenir chef-lieu de wilaya, mais qui étaient omises au profit de villes limitrophes plongées jusqu'alors dans l'anonymat. Selon le quotidien arabophone Echourrouq, qui a révélé récemment des détails sur le nouveau projet de découpage administratif, 46 nouvelles wilayas déléguées seront créées, issues de 30 wilayas actuelles. Le document ne donne pas avec exactitude les critères qui ont présidé à la nouvelle division administrative. Mais on croit savoir que le principal indice de référence serait l'importance démographique, une wilaya devant se situer dans la fourchette de 400 000 à 500 000 habitants. L'on sait par exemple que Oran et Constantine seront les deux wilayas les plus «atomisées». La grande nouveauté dans le schéma territorial que propose d'examiner le gouvernement dans l'une de ses prochaines réunions est l'«éclatement» que doivent subir les deux grandes métropoles d'Algérie, Oran et Constantine. La capitale provinciale de l'Ouest donnera naissance à sept wilayas déléguées : Es-Sénia, Aïn Turck, Arzew, Boutlelis, G'dyel, Oued Tlilet et Bir El-Djir et ce, en plus de l'ancienne, Oran, ce qui fera huit en tout. Quant à Constantine, la nouvelle division administrative créera à l'intérieur de son territoire cinq wilayas déléguées : El-Khroub, Zighoud-Youcef, Aïn Abid, Hamma Bouziane et Ben Ziad, ce qui, avec celle déjà existante, donnera six wilayas.