Photo : Riad Par Hasna Yacoub Le nouveau découpage administratif, en cours d'élaboration, sera présenté «très prochainement» pour examen, a annoncé hier à Naama, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni. «L'idée est de créer des circonscriptions administratives qui auront vocation à se hisser au rang de wilayas», a-t-il précisé à l'APS à l'issue de la cérémonie d'installation du nouveau wali de Naama. «Nous allons désigner, au niveau de ces circonscriptions administratives, aux lieu et place de chefs de daïra, des walis délégués dont la première mission sera de mettre en place les services nécessaires au fonctionnement d'une wilaya», a-t-il expliqué. «Ces walis délégués seront assistés de directeurs délégués qui travailleront sous la tutelle des directeurs de la wilaya mère», a-t-il poursuivi, soulignant qu'«au fur et à mesure de la mise en place de tous les services nécessaires, nous officialiserons la mise en place de la nouvelle wilaya». Le prochain découpage administratif en Algérie devrait voir l'arrivée de nouvelles wilayas déléguées nées des grandes daïras, selon le ministre de l'Intérieur. Ces dernières seront promues au rang de wilaya, après la mise en place de tous les services nécessaires à leur fonctionnement. Le ministre de l'Intérieur avait déjà déclaré que le choix des nouvelles wilayas déléguées se fera sur la base de critères d'éloignement géographique, de densité de la population, du nombre de communes et, enfin, sur un critère plus directement politique dit de souveraineté. A la faveur des exemples choisis pour illustrer la pertinence des critères décidés, certaines de ces nouvelles «wilayas déléguées» sont déjà connues. C'est le cas par exemple d'In Salah, dont l'éloignement du chef-lieu de wilaya de plus de 700 km explique aisément le critère territorial. En prenant le critère de l'éloignement géographique, il est évident que de nombreuses nouvelles «wilayas déléguées» seront créées dans le sud du pays. Dans le Nord, ce sera plutôt la densité de la population et le nombre des communes qui joueront en faveur de la création des wilayas déléguées. Le ministre de l'Intérieur avait relevé, en 2006 devant les députés, que certaines daïras comptent plus d'un million d'habitants alors que la moyenne se situe entre 400 000 et 500 000. La wilaya de Médéa (qui gère 64 communes) et celle de Béjaïa (60 communes), avaient été données en exemple par M. Zerhouni. Le critère de souveraineté concerne les daïras frontalières telles Bordj Badji Mokhtar, située à la frontière avec le Mali, ou Bir El Ater, à la frontière avec la Tunisie. Le ministère de l'Intérieur prend en considération pour ces zones frontalières les relations avec les pays voisins, l'échange commercial et la sécurité. Selon des sources proches du dossier, une vingtaine de wilayas seront créées dans le cadre de ce nouveau découpage. Précisons, enfin, que le dernier découpage administratif remonte à 1984 lors duquel le pays est passé de 31 wilayas et 704 communes à 48 wilayas et 1 541 communes.