Hydraulique n Les premiers jalons de la réalisation du mégaprojet de transfert des eaux souterraines d'In Salah vers Tamanrasset sur une distance de 750 kilomètres viennent d'être posés. Cinq entreprises, dont deux nationales et trois étrangères, ont soumissionné pour le premier volet du projet qui concerne la réalisation de 48 forages, a indiqué, hier, mardi, l'APS citant un responsable du ministère des Ressources en eau. L'ouverture des plis techniques a eu lieu, samedi dernier, au siège de l'Algérienne des eaux (ADE), a révélé le chargé de la communication au niveau du ministère, Abdelmalek Benbouaziz. Les entreprises nationales, ayant soumissionné pour ce premier volet, sont Enageo (publique) et Menageo (privée), a précisé le même responsable tout en signalant que l'ouverture des plis techniques relatifs aux autres volets du projet, à savoir la réalisation de six stations de pompage et de réseaux de conduite d'eau, aura lieu les 11 et 16 du mois en cours dans l'ordre. Ce «projet du siècle», le plus important que compte réaliser notre pays dans le domaine du transfert des eaux, permettra d'acheminer 100 000 m3 par jour d'In Salah vers Tamanrasset, en plein désert, pour un coût global d'un milliard de dollars. Les entreprises nationales et internationales qui veulent soumissionner pour ce projet doivent répondre à des conditions draconiennes de compétence telle «l'obligation de posséder une longue expérience dans le domaine des forages de 600 mètres de profondeur ainsi que dans le domaine des canalisations», avait déclaré à l'APS le directeur de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau, Messaoud Terra. Et d'ajouter que l'entreprise réalisatrice «doit justifier d'un chiffre d'affaires équivalant à 50% du montant du projet». Outre cet ambitieux projet, le ministère des Ressources en eau s'est tracé comme objectif de réaliser ou de parachever, d'ici à 2010, 14 grandes stations de dessalement d'eau de mer, une quinzaine de barrages et quelque 70 stations de traitement des eaux usées pour la récupération de 650 millions de mètres cubes par an, soit l'équivalent de 35% des réserves actuelles.