5 entreprises nationales et étrangères ont soumissionné pour le premier volet du projet de transfert des eaux souterraines d'In Salah vers Tamanrasset (750 kilomètres) qui concerne la réalisation de 48 forages, a-t-on appris, lundi, auprès du ministère des Ressources en Eau. L'ouverture des plis techniques de ces entreprises, trois chinoises et deux algériennes, a eu lieu, samedi dernier, au niveau de l'Algérienne des eaux (ADE), a déclaré le responsable chargé de la communication au niveau du ministère, Abdelmalek Benbouaziz. Les entreprises algériennes, qui ont soumissionné pour ce volet sont, l'Enageo, une société publique, et Menageo, un privé, a précisé le même responsable. L'ouverture des plis techniques relatifs aux autres volets du projet, à savoir, la réalisation de six (6) stations de pompage et de réseaux de conduite d'eau, aura lieu, respectivement, les 11 et 16 du mois en cours. Ce projet qualifié de "projet du siècle", le plus gros que l'Algérie compte réaliser dans le domaine du transfert des eaux, pour un coût d'un milliard de dollars, permettra d'acheminer 100 000 m3 par jour, d'In Salah vers Tamanrasset dans le sud algérien. Les entreprises nationales et internationales, soumissionnaires pour ce projet, doivent répondre à des conditions draconiennes de compétence, comme "posséder une longue expérience dans le domaine des forages de 600 mètres de profondeur ainsi que dans le domaine des canalisations", avait précisé le directeur de l'alimentation en eau potable au ministère, Messaoud Terra, l'été dernier. En outre, l'entreprise réalisatrice doit justifier d'un chiffre d'affaires équivalent à 50% du montant du projet, a-t-il ajouté. Il est à noter que la date arrêtée a été respectée. En effet, on avait annoncé que le projet du transfert des eaux souterraines d'In Salah vers Tamanrasset sera lancé officiellement au mois de novembre. C'est chose faite. " Les avis d'appel d'offres internationaux pour la réalisation du projet seront lancés en juin, alors que les études concernant le projet vont être finalisées à la fin du mois de mai en cours ", avait révélé Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, en marge de sa visite de travail et d'inspection effectuée, le 13 mai de cette même année, dans la wilaya de Ghardaïa. S'étendant sur 750 km (en double voie), le projet en question coûtera un milliard de dollars. Selon le ministre, ce projet permettra d'étancher la soif des habitants de Tamanrasset. " Ce projet permettra de transférer 1000 000 m3 par jour ", a ajouté le ministre. Pour le transfert d'eau d'In Salah vers Tamanrasset, les canalisations métalliques seront, selon Abdelmalek Sellal, plus efficaces et plus utiles. Les services du ministère comptent faire appel à l'unité Anabib de Ghardaïa, pour couvrir les besoins dudit chantier en tuyauterie. La ville de Ghardaïa et sa périphérie bénéficieront d'un ovoïd (canalisateur), leur permettant de se prémunir des crues de la vallée du M'zab, un oued qui traverse le centre-ville de Ghardaïa. D'un coût de 760 milliards de dinars, le canalisateur en question va permettre à Ghardaïa de se débarrasser de ses eaux usées, et du danger que présentent les crues. " Nous avons mis le paquet pour la protection de la ville et son assainissement ", avait, alors, affirmé le premier responsable du secteur de l'hydraulique. Afin d'amortir la force des crues et éviter les inondations, un barrage d'une capacité de 27 millions m3/an est en cours de réalisation, en amont de l'oued M'zab. Ce barrage permettra, également, selon les services de l'hydraulique de la wilaya, d'alimenter la nappe phréatique et protéger les terres agricoles. Outre cet ambitieux projet, le secteur de l'Hydraulique prévoit la réalisation ou le parachèvement, d'ici à 2010, de 14 grandes stations de dessalement d'eau de mer, une quinzaine de barrages et quelque 70 stations de traitement des eaux usées pour la récupération de 650 millions de mètres cubes par an (35% des réserves actuelles).