Enseignement n Des cours de soutien aux élèves des classes terminales seront assurés dans tous les établissements secondaires. En vue d'améliorer les résultats à l'examen du baccalauréat et afin de garantir une plus grande égalité des chances pour les candidats, les établissements du secondaire devront assurer des cours de soutien aux élèves de 3e AS. C'est ce qui a été décidé par le ministre de l'Education, M. Benbouzid lors d'une conférence tenue, hier, au siège de l'Institut national de formation des enseignants pour la mise en place de la commission de suivi des cours de soutien aux élèves de 3e AS. «Je ne veux pas de rachats, et je refuse le système des quotas. Si l'élève veut avoir son bac, il doit travailler et nous lui garantissons toutes les conditions pour le faire. Pour l'amélioration des résultats du bac ce n'est pas la moyenne qu'il faut baisser, mais élever le niveau des élèves», déclare le ministre avant d'ajouter : «Le travail que nous avons commencé donne des résultats satisfaisants, le nombre d'élèves ayant obtenu leur bac avec mention, l'année dernière, a atteint 48 000, alors qu'il était de 4 000 il y a de cela 10 ans. Et nous aspirons à ce que les résultats du bac atteignent les 70 et 75 % dans les 6 années à venir». Ainsi, des plages horaires ont été choisies pour assurer ce mode de préparation en accordant la priorité aux matières essentielles de chaque filière. Pour cela, chaque établissement secondaire devra réserver 6 heures hebdomadaires réparties entre les lundi et jeudi après-midi, les matinées des vacances scolaires d'hiver et de printemps de 8h 30 à 12h 30 et chaque jour entre 17h et 19h (dans la mesure du possible). Des cours de soutien, des études surveillées en classe ainsi que des révisions et des devoirs en groupe seront organisés au sein de ces établissements. Concernant les ressources humaines et financières pour la réalisation de l'opération, une enveloppe budgétaire de 200 000 DA a été allouée à chaque établissement secondaire pour l'acquisition d'un ordinateur portable et d'un Data-show (système de lecture et de projection). Dans le même dessein, des annales du baccalauréat des 10 dernières années, des cours et exercices corrigés ont été gravés sur CD par l'Onec et l'Onefd et mis à la disposition des élèves. Par ailleurs, l'utilisation du volume horaire non exploité par les enseignants, l'utilisation de la dotation budgétaire réservée aux heures supplémentaires, l'exploitation d'autres sources de financements comme les parents d'élèves, les collectivités locales… sont autant de moyens proposés pour garantir le financement de l'opération. «Il faut lutter contre les cours particuliers sans autorisation. Pour qu'un enseignant donne des cours extrascolaires, il doit obtenir une autorisation du ministère de l'?ducation qui ne peut dépasser les 8h par semaine», dira M. Benbouzid. Pour le suivi de l'opération, plusieurs niveaux de commission de surveillance ont été instaurés. Une commission ministérielle animée par l'inspecteur général, une commission pédagogique de la wilaya ainsi qu'une commission pédagogique instituée au niveau de chaque établissement devront s'atteler au bon déroulement des cours de soutien. Rappelons que cette opération est gratuite pour les élèves et n'est pas obligatoire. Quant au lancement du dispositif, il est prévu pour la première semaine de décembre 2006.