Précautions n Les infections sexuellement transmissibles seront obligatoirement déclarées par toutes les structures sanitaires. C'est ce qu'a révélé le ministre de la Santé en appelant les Algériens «à casser les tabous» sur le dépistage du sida. En marge d'une journée d'information consacrée au sida à l'institut Pasteur, Amar Tou a indiqué également que «très peu d'Algériens se rendent dans les centres anonymes de dépistage». C'est, selon lui, un obstacle culturel qu'il faut contourner par «les campagnes de sensibilisation et d'encouragement pour le dépistage». Désormais, toutes les maladies sexuellement transmissibles ainsi que le VIH sida seront obligatoirement déclarés au niveau des structures de santé publiques et privées. A cet effet, un arrêté ministériel sera signé dès la semaine prochaine pour notifier l'ensemble de ces infections au nombre de 32. En matière de lutte contre le sida, l'Algérie dispose, à l'heure actuelle, de 54 centres de dépistage anonymes opérationnels sur tout le territoire national. Il existe également 9 centres de prise en charge des malades de sida. Le professeur Dif, président du Comité national de lutte contre le sida, estime que «l'Algérie reste un pays à faible prévalence du virus et que depuis 1985, le taux de décès des séropositifs est de 9%». Il est à noter que les derniers chiffres officiels parlent de 744 cas identifiés et de 2 092 séropositifs déclarés. Toutefois, le président du comité est confiant : «L'objectif est atteint pour permettre aux malades d'accéder aux soins». En effet, le coût d'un traitement pour un malade séropositif coûte en moyenne 400 000 DA par an et l'utilisation des médicaments génériques a permis de baisser les coûts à 60%. Toujours est-il que la prévention, selon les praticiens spécialistes, reste le meilleur garant pour se prémunir contre ce terrible fléau qui continue de progresser avec 11 000 contaminations par jour dans le monde.