Dans la tradition oniromancienne musulmane, le cheval présente un symbolisme tantôt positif, tantôt négatif. Le cheval de trait, employé par exemple pour labourer ou transporter des charges, est particulièrement bénéfique. Ainsi, dans l'interprétation d'Ibn Sîrîn, celui qui voit son cheval se vautrer dans la terre ou dans la boue se voit annoncer une bonne récolte. La même interprétation vaut quand on se voit chevauchant un cheval de trait : c'est que cet animal représente le travail, notamment le travail de la terre. On voit également dans le cheval la représentation des plaisirs et des biens de ce monde. Certains interprètes voient également dans le cheval une représentation de l'épouse ; ainsi, dit-on, le cheval rétif représente une femme désobéissante, à l'inverse, un cheval obéissant représente une femme soumise. La copulation avec un cheval signifie, pour un homme, faire un grand plaisir à sa femme. Le poulain représente un jeune garçon, la pouliche une petite fille : aussi, dit-on, se voir acquérir un poulain signifie, pour un homme ou une femme, avoir un enfant mâle, acquérir une pouliche signifie qu'on aura une fille. Dans les rêves, le cheval représente tantôt la fortune, tantôt la puissance et la gloire. Qui se voit montant un cheval verra son prestige se rehausser, il vaincra ses ennemis et s'enrichira. S'il s'agit d'un poulain, il lui naîtra un enfant mâle, si c'est une pouliche, ce sera une fille. Si le cheval est sans mors ni selle, et s'il gambade au risque de faire tomber le cavalier, il s'agit d'un péché grave qu'on a commis. Manger de la chair de cheval annonce un malheur.