Evénement n Après Mascate (Oman), c'est Alger, ville méditerranéenne, qui accueille, tout au long de l'année, les festivités de la manifestation culturelle «Alger, capitale de la culture arabe». Le coup d'envoi a été donné jeudi après-midi, lors d'une parade carnavalesque. Ainsi, outre les troupes folkloriques représentant les différentes régions de l'Algérie, les délégations des vingt-deux pays arabes devant prendre part à cette manifestation culturelle de grande envergure, ont défilé sur les grandes artères du centre ville, allant du parc Sofia à la place des Martyrs. La troupe zorna ouvre le bal. Quelques sonorités algéroises plongent le public dans une ambiance de liesse, festive et chaleureuse. Suivront ensuite des cavaliers de la Garde républicaine qui céderont le pas à l'ensemble musical du même corps. Le public, très nombreux – les boulevards se sont avérés trop exigus pour contenir les milliers de spectateurs du défilé d'ouverture de cette manifestation culturelle –, pouvait suivre le déroulement de la parade avec notamment les chars où sur chacun est érigée une sculpture imposante représentant une figure patrimoniale de chaque pays participant. Le char qui ouvre la procession carnavalesque, est celui de la ville d'Alger avec une représentation de la Grande Mosquée. Vient ensuite le char représentant l'Arabie saoudite à travers une belle sculpture : la Pierre noire qu'est la kaâba. La Palestine vient en troisième position avec la mosquée d'El-Akssa. D'autres chars, comme celui de l'Irak avec la tour et la porte de Babylone ou celui d'Egypte avec les Pyramides et le Sphinx, ont suivi le cérémonial du cortège. Ainsi, le public algérois a pu admirer autant de symboles traduisant la richesse et la diversité du patrimoine dans le monde arabe. Outre le défilé des chars, le public a chaleureusement applaudi les démonstrations artistiques des troupes folkloriques représentant les différentes régions de l'Algérie. Il est à souligner que cette manifestation culturelle, qui a nécessité un budget évalué à 5,5 milliards de dinars (un montant jamais atteint auparavant pour le secteur de la culture depuis l'indépendance), se veut un moment fort dans l'histoire de l'Algérie, pour la relance, notamment la renaissance des différents domaines de la culture (théâtre, cinéma, édition…). Ainsi, l'année 2007 sera une belle opportunité pour inscrire l'activité culturelle dans la durée et une occasion également de se doter d'infrastructures culturelles, à l'instar du musée d'art moderne qui ouvrira ses portes au cours de cette année, de récupérer et de réhabiliter certaines salles de cinéma et de spectacle. Autant de résolutions formulées par les instances concernées pour cette année, pourvu, alors, que tous les engagements soient tenus.