Dans l'objectif d'améliorer les relations entre les chiites et les sunnites et la situation sécuritaire au Proche-Orient, le chef du Conseil suprême national iranien, Ali Larijani, est en visite officielle en Arabie saoudite. Larijani a indiqué, ce mardi, à l'issue de ses entretiens avec les responsables saoudiens avoir discuté des moyens «d'apporter plus de sécurité dans la région», l'Iran et l'Arabie saoudite y étant «deux pays influents». Il s'est rendu en Arabie saoudite dans un contexte d'affrontements sanglants entre la minorité sunnite et la majorité chiite en Irak, et en pleine crise politique au Liban où l'Iran est soupçonné de soutenir le Hezbollah chiite dans l'opposition. La population iranienne est chiite à plus de 90%, alors que les sunnites sont majoritaires en Arabie saoudite, qui compte une forte minorité chiite dans l'est du royaume. «La coopération entre les deux pays est importante pour créer un climat permettant de rapprocher les communautés chiite et sunnite», a déclaré Larijani, qui avait été reçu, dimanche dernier, par le roi Abdallah. Les deux pays ont une longue frontière avec l'Irak. Les relations entre Téhéran et Riyad se sont, davantage, détériorées ces dernières semaines en raison de la situation en Irak. Téhéran a mis en garde Riyad contre toute action qui viserait à soutenir les groupes sunnites irakiens alors que l'Arabie saoudite a demandé à l'Iran de cesser de soutenir les groupes chiites au pouvoir à Bagdad.