Aokas – prononcé localement aweqqas — est une localité à 24 km, à l'ouest de cap Aokas, à 300 m d'altitude. Toute la région entourant Béjaïa est connue, depuis la préhistoire, comme une zone de peuplement (voir Melbou, Afalou Bou R'mel). Selon la chronique locale, les premiers habitants d'Aokas auraient été les Aït Makhlouf, établis dans les bassins des oueds notamment celui de Tabellout. Plus tard, vers le XVe siècle, sont venus les rejoindre les Bani M'hamed, dont l'ancêtre, Sidi M'hamed ou Saïd, serait venu de Sakiet al Hamra, depuis toujours pourvoyeurs en saints. Farouchement attachées à leur indépendance, les populations de Cap Aokas se sont opposés aux Turcs, refusant de payer l'impôt. Ils ont résisté également à la pénétration coloniale dans cette partie de la Kabylie : c'est seulement au terme d'une bataille sanglante, au col de Tizi ou Sekka, en mai 1853, que le général Randon a pu occuper leur territoire. Le douar d'Aokas, constitué par décret du 2 octobre 1869, comprenait sept fractions : Tabellout, Tixerrubine, Taremmant, Aliwen, Mesbah, Aqqar et Aït Aïssa.