Etat n La commune de Ramel Souk semble appartenir à une autre époque. Elle ne dispose d'aucune commodité de vie moderne. Ni eau, ni santé, ni infrastructures … La commune frontalière de Ramel Souk, relevant de la daïra d'El-Kala, wilaya d'El-Tarf, nécessite une réelle prise en charge pour sa mise à niveau avec les autres communes de la wilaya et espère une prise en charge rapide de ses problèmes dont l'alimentation en eau potable. L'approvisionnement en eau potable de la population estimée à 3 654 habitants environ constitue, en effet, un véritable «dilemme» pour cette commune enclavée, située pourtant dans une région des plus humides du pays. En attendant la mise en service du réseau d'alimentation en eau potable à partir du barrage Mexa destiné à l'alimentation de la bande frontalière et dont les travaux de pose de canalisation sont achevés depuis longtemps. «Les citoyens sont faiblement alimentés pour le moment à partir des forages de la commune de Aïn Laâssel, alors que l'agglomération secondaire de Oued El-Hout est alimentée depuis des sources à faible débit», indique ce responsable. Malgré l'existence d'un réseau d'assainissement consistant, englobant tous les quartiers, la commune souffre tout de même d'un manque de bassins de décantation et de matériels nécessaires de voirie pour faciliter le curage des avaloirs et de camions pour le transport des ordures et autres détritus. Dans le domaine de l'éducation, la commune dispose de trois écoles primaires, dont une à Oued El-Hout nécessite une opération d'entretien, ainsi qu'un seul CEM et une cantine scolaire. «Les infrastructures scolaires sont nettement insuffisantes, une autre école primaire et un nouveau CEM doivent être réalisés au niveau de Oued El-Hout afin d'absorber le nombre d'enfants scolarisés qui croît d'année en année obligeant les élèves à se déplacer quotidiennement vers le chef-lieu de la commune afin de poursuivre leurs études», note le président de l'APC, qui signale que cette situation pose inévitablement le problème du transport scolaire «devenu un lourd fardeau pour la collectivité». «Dotée de deux bus vétustes, fréquemment en panne, et de deux minibus acquis récemment, la commune ne peut assurer convenablement ce service en transportant quotidiennement 400 élèves vers les lycées d'El-Kala et de Aïn Laâssel ainsi que ceux du cycle moyen qui se déplacent de Oued El-Hout vers le CEM de Ramel Souk», fait-il observer. En matière de logements, la commune ambitionne de terminer dans les délais prescrits son programme de 200 logements ruraux pour pouvoir bénéficier d'un autre plus conséquent et atténuer ainsi la demande en constante augmentation. Les prestations en matière de santé demeurent assez faibles au niveau des deux salles de soins qui se trouvent respectivement au chef-lieu de commune et à Oued El-Hout. Ces deux unités de soins ne disposent ni de commodités nécessaires et encore moins de médecins permanents pour la prise en charge des malades qui doivent se déplacer vers l'hôpital d'El-Kala pour se soigner. En matière de détente, sports et loisirs, cette commune ne dispose d'aucune infrastructure digne de ce nom et les jeunes attendent patiemment l'octroi et la réalisation d'un complexe de proximité à l'instar des autres communes, ainsi que l'aménagement d'une aire de jeu pour se mettre en valeur et rivaliser avec les meilleures communes de cette wilaya.