Drame n Au phénomène de violence déjà récurrent dans notre football, vient s'ajouter un autre fléau. Le racisme envers les joueurs de couleur, notamment les Africains évoluant dans notre championnat, prend de plus en plus de l'ampleur. Le week-end dernier deux faits majeurs sont venus nous rappeler la triste réalité à laquelle est arrivé notre football depuis quelques années. Il y a d'abord le cas des trois joueurs maliens du Mouloudia d'Alger, en l'occurrence Rafan Sidibé, Moussa Coulibaly et le tout nouveau Lassana Diarra, qui ont essuyé des propos et des gestes racistes de la part de pseudo-supporters de la JSM Béjaïa alors qu'ils étaient installés dans la tribune officielle du stade de l'Unité maghrébine pour suivre l'évolution de leurs coéquipiers. Les trois joueurs ont été choqués par ce qu'ils ont entendu et vu, d'autant qu'ils ne prenaient nullement part au jeu, mais ils étaient là en invités. Pour réponse, le courageux défenseur Coulibaly s'est contenté de dire qu'il était aussi fier d'être Noir que l'était Zidane d'être Algérien. L'international malien s'adressera par la suite à la Fédération algérienne de football pour réagir et sanctionner les auteurs de ce genre de comportement rétrograde qui n'honore ni notre football ni notre pays pourtant (re)connu pour son hospitalité et sa tolérance légendaires. Le second cas est celui rapporté dans notre édition d'hier, concernant l'affaire Komara, le joueur ivoirien du NA Hussein-Dey, qui, selon ses propres dires, aurait été agressé par le fils du président Mourad Lahlou avant qu'il ne soit délesté dans l'appartement qui lui servait de logement de la somme de 6 000 dollars (non pas des euros comme cela a été rapporté une première fois). En réaction à ce qui a été publié dans la presse, le président du Nasria a réagi hier sur les ondes de la Chaîne III en reconnaissant une partie des faits et en rejetant le reste. Tout en s'en prenant au journaliste qui a interviewé Komara, Lahlou a confirmé le fait que son fils soit allé récupérer l'argent dans l'appartement familial mis à la disposition du joueur, mais se défend qu'il y est eu la moindre agression, ni de vol d'argent et encore moins la tenue de propos racistes. ?videmment, c'est la parole de l'un contre celle de l'autre, mais ce qui reste incompréhensible c'est cette façon de faire et de gérer un grand club de la trempe du NAHD alors que ce dernier dispose d'un siège et de bureaux pour traiter tout dossier ou litige.