Résumé de la 2e partie n Les larmes des deux sœurs attendrissent Pataud qui abandonne sa traque, mais ce dernier leur annonce qu'une meute de chiens ne va pas tarder à arriver... Naturellement qu'il faut lâcher le cerf ! s'écria le poussin en se penchant à son balcon. — Tais-toi, lui dit Marinette dont les larmes recommençaient à couler. Tandis que les petites pleuraient, le chat remuait sa queue pour mieux réfléchir. On le regardait avec anxiété. — Allons, ne pleurez plus, ordonna-t-il, nous allons recevoir la meute. Delphine, va au puits tirer un seau d'eau fraîche que tu poseras à l'entrée de la cour. Toi, Marinette, va-t'en au jardin avec le chien. Je vous rejoins. Mais d'abord, débarrasse-toi du poussin. Mets-le sous cette corbeille, tiens. Marinette posa le poussin par terre et renversa sur lui la corbeille, en sorte qu'il se trouva prisonnier sans avoir eu le temps de protester. Delphine tira un seau d'eau et le porta jusqu'à l'entrée de la cour. Tandis que ses compagnons étaient au jardin, elle vit poindre la meute annoncée par ses aboiements. Bientôt elle put compter les chiens qui la composaient. Ils étaient huit d'une même taille et d'une même couleur avec de grandes oreilles pendantes. Delphine s'inquiétait d'être seule pour les accueillir. Enfin, le chat sortit du jardin, précédant Marinette qui portait un énorme bouquet de roses, de jasmins, de lilas, d'œillets. Il était temps. Les chiens arrivaient sur la route. Le chat s'avança à leur rencontre et leur dit aimablement : — Vous venez pour le cerf ? Il est passé par ici il y a un quart d'heure. — Veux-tu dire qu'il est reparti ? demanda un chien d'un air méfiant. — Oui, il est entré dans la cour et il en est ressorti aussitôt. Il y avait déjà un chien sur sa trace, un chien pareil à vous et qui s'appelle Pataud. — Ah ! oui... Pataud... en effet. — Je vais vous dire exactement la direction qu'a prise le cerf. — Inutile, grogna un chien, nous saurons bien retrouver sa trace. Marinette s'avança tout contre la meute et interrogea : — Lequel d'entre vous s'appelle Ravageur ? Pataud m'a donné une commission pour lui. Il m'avait bien dit : Vous le reconnaîtrez facilement, c'est le plus beau de tous... Ravageur fit une courbette et sa queue frétilla. — Ma foi, poursuivit Marinette, j'hésitais à vous reconnaître. Vos compagnons sont si beaux ! Vraiment, on n'a jamais vu d'aussi beaux chiens... — Ils sont bien beaux, appuya Delphine. On ne se lasserait pas de les admirer. La meute fit entendre un murmure de satisfaction et toutes les queues se mirent à frétiller. — Pataud m'a donc chargée de vous offrir à boire. Il paraît que ce matin vous étiez un peu fiévreux et il a pensé qu'après une si longue course vous aviez besoin de vous rafraîchir. Tenez, voilà un seau d'eau qui sort du puits... Si vos compagnons veulent en profiter aussi... — Ce n'est pas de refus, firent les chiens. La meute se pressa autour du seau et il y eut même un peu de désordre. Cependant, les petites leur faisaient compliment de leur beauté et de leur élégance. — Vous êtes si beaux, dit Marinette, que je veux vous faire un cadeau de mes fleurs. Jamais chiens ne les auront mieux méritées. (à suivre...)