Taux n Alors que la drogue est responsable de 15 % des accidents routiers. Son évocation reste toujours très timide, même dans les médias … Paradoxalement, au moment où toute une société sait que la drogue est la cause principale de la délinquance chez les jeunes et que, sous son effet, ils commettent des agressions, des vols et même des meurtres en plein jour, rares sont ceux qui dénoncent la drogue au volant. M. Abidat, qui a eu la bonne initiative de «briser le tabou» en organisant cette journée de sensibilisation sur les effets des drogues et des psychotropes sur l'organisme et par conséquent sur les facultés de conduite chez les conducteurs, a expliqué que «jusqu'à présent aucune législation répressive n'a été adoptée par les autorités dans ce domaine. Les techniques de dépistage n'existent même pas en Algérie». Il a souligné que face à l'évolution des mœurs et de ce vide juridique, la sensibilisation et le besoin d'information objective restent les seuls moyens pour essayer d'atténuer l'ampleur de ce phénomène social. «Il ne faut pas essayer d'occulter la vérité, les adolescents algériens se droguent, prennent des psychotropes et conduisent en état de toxicomanie», a-t-il dit. Un intervenant d'une association algéroise a même dit que les jeunes Algériens «sont parmi les plus grands consommateurs de cannabis au… monde ! ». Une autre vérité, l'intoxication au volant est un phénomène qui ne se limite pas aux jeunes conducteurs. Selon l'étude menée par la Fédération des associations de sauvegarde des jeunes, les conducteurs plus âgés, jusqu'à 45 ans, ont davantage tendance à conduire avec des facultés affaiblies par les médicaments (sur ordonnance). «40 % des personnes interrogées ont déclaré avoir pris des psychotropes et produits toxiques hors drogues classiques en conduisant !», selon l'étude. Contrairement aux jeunes qui, eux, sont plus susceptibles de conduire avec des facultés affaiblies par les drogues illicites dont le cannabis (zetla). «Nous avons décidé d'adresser notre campagne aux jeunes «ordinaires». Car les chiffres montrent que chez les jeunes Algériens et… Algériennes le taux de consommation de psychotropes et de cannabis se rapproche de celui des fumeurs de cigarettes et de tabac !! ». Selon les explications de M. Abidat, chez beaucoup de jeunes, l'alcool a souvent contribué à la prise de drogue et de psychotropes. «Ce qui aggrave la situation en diminuant doublement les capacités de conduire.» Ce dernier a donné quelques conseils pour rester attentif. «Lorsque nous prenons un médicament, il faut toujours lire les mises en garde inscrites sur l'emballage. La conduite d'un véhicule y est toujours contre-indiquée, même dans le cas de médicaments d'usage courant », a-t-il averti. Outre ces drogues vendues en pharmacie, les autres, le cannabis, les hallucinogènes et les inhalants sont également incompatibles avec la conduite d'un véhicule. M. Abidat a expliqué qu'en plus d'avoir leurs effets propres sur l'organisme, les médicaments cocktail » avec l'alcool provoquent des réactions «très dangereuses» sur l'organisme, qui diminuent les performances au volant et, par conséquent, augmentent les risques d'avoir un accident grave…