La 3e édition du séminaire Rachid Mimouni organisée hier par la Maison de la culture de Boumerdès, sur «La littérature algérienne d'expression française», a été marquée par l'affirmation de l'écrivain Wassini Laâredj que cette littérature «n'est pas moins nationaliste que celle écrite en arabe». «L'histoire de la tendance agressive existant entre ces deux littératures remonte au début du siècle dernier», a-t-il précisé, soulignant qu'«elle était liée au refus du colonialisme en général». Aussi, des œuvres littéraires se sont imposées et ont considérablement marqué les premières générations, tout en continuant d'influer de nos jours, à l'exemple de la trilogie de Mohammed Dib, ou encore les œuvres de Kateb Yacine, qui ont influencé des générations entières d'écrivains dans les deux langues (arabe et française), de par le style d'écriture libre et de recherche de modernité, a-t-il relevé. La matinée des travaux de ce séminaire inscrit au titre de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe 2007» a été également marquée par la présentation de plusieurs communications animées par de nombreux intellectuels et hommes de lettres, tels Wassini Laâredj, Ahmed Zitouni, Saïd Boutadjine, Mohamed Lakhdar Maougal, Ahmed Bourayou et le professeur Lahbib Essaih, traducteur de L'honneur de la tribu de Mimouni. La clôture de cette rencontre a été couronnée par la présentation de la pièce théâtrale Le fleuve détourné, adaptée par le dramaturge Omar Fetmouche et réalisée par Hamida Aït-L'Hadj.