L'hommage qui sera rendu les 25, 26 et 27 février à l'écrivain de la rupture n'est que mérité. Ça fait déjà 11 ans depuis la disparition de Rachid Mimouni. Un nom que l'histoire de la littérature algérienne retiendra pour l'éternité. Et comment oublier, ou faire semblant, ce géant qui est de la même trempe que les Dib, Mammeri, Feraoun, Kateb... Ainsi, onze années après son décès, survenu le 12 février 1995, ses amis s'en souviennent...et les autorités aussi. Un colloque, le deuxième après celui de l'année dernière, lui sera consacré. Organisé par la direction de la culture de la wilaya de Boumerdès, ce colloque se tiendra pendant les journées des 25, 26 et 27 de ce mois. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, il est souligné que cette manifestation se tiendra à la Maison de la culture portant son nom. On attend plus de 200 participants. Parmi ces deniers, l'on retient d'ores et déjà les noms de Rachid Boudjedra, Waciny Laâredj, Saïd Boutadjine, Abdelhamid Bourayou, Fodil Boumala, Inaâm Beyoud. On cite également le nom de Fouzia Bendjellid du département des langues latines à l'université d'Oran. Mme Bendjellid, lit-on dans le dossier de presse parvenu à notre rédaction, a préparé sa thèse de doctorat sur les oeuvres de Rachid Mimouni. Laquelle thèse a pour thème «L'écriture de la rupture dans l'oeuvre romanesque de Rachid Mimouni». Aussi, au cours de cette manifestation, plusieurs communications seront données par les participants sus-nommés. Aussi, au cous de cette manifestation, un programme aussi riche que varié a été arrêté par la direction de la culture de la wilaya de Boumerdès. Au menu, un film documentaire sur l'itinéraire de l'écrivain, une exposition portant sur ses oeuvres, exposition des études traitant de son oeuvre, une expo photo. L'on compte également une expo photo diversifiée sur la littérature algérienne francophone comme Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Malek Haddad, Mohamed Dib... Outre les communications portant sur l'oeuvre de l'écrivain, ce deuxième colloque consacré à l'enfant de Boudouaou sera une occasion en or pour débattre de la littérature algérienne d'expression française. Dans ce contexte, nous devons souligner que ce colloque traitera de quatre problématiques, à savoir: l'écriture en langue française et l'occidentalisme, la créativité algérienne entre position et moyen, Rachid Mimouni et la manière d'écriture autrement. La quatrième problématique qui sera abordée au cours de ce colloque est intitulée Rachid Mimouni ou la langue de la mémoire. Par ailleurs, selon les organisateurs, «ce colloque est un moyen de concilier entre les arabophones et les francophones». «Car, écrit-on dans le document parvenu à notre rédaction, si on arrive à réconcilier les deux, on aura réussi à nous réconcilier avec nous-mêmes». En sus, à cette occasion, les organisateurs décerneront le Prix Rachid Mimouni. Cette récompense sera attribuée aux meilleurs jeunes nouvellistes âgés entre 19 et 26 ans, écrivant dans les deux langues, française et arabe. Les primés seront triés par un jury composé de Waciny Laâredj, Saïd Boutadjine et Fouzia Bendjellid. Le lauréat du premier prix recevra 10 millions de centimes, le deuxième 5 millions. Quant aux autres, le quatrième et le cinquième, ils auront un lot de livres.