Temmar a déclaré à la revue Eco News du Club des entrepreneurs de la Mitidja que «l'Etat, compte tenu de la phase de transition de l'économie algérienne, a décidé d'un choix d'entreprises industrielles publiques devant bénéficier du soutien et de l'aide nécessaires, en vue d'entreprendre des actions de partenariat ou de joint-venture avec des partenaires sérieux». Cela dénote que l'Etat ne se désengagera pas du secteur industriel en confiant au ministre de la Participation le soin de mener à terme la restructuration du tissu industriel. «La stratégie ambitionne d'ériger l'Algérie en centre compétitif efficace à travers l'amendement du système économique, le développement des ressources humaines et un meilleur aménagement du territoire». Les pôles industriels ciblés sont les secteurs intégrateurs (mécanique, électromécanique, pharmacie, matériaux de construction…). On évoque dans ce cadre «la restructuration des infrastructures, le développement de nouvelles filières et l'apport financier injecté aux industries à valeur ajoutée». En d'autres termes, seules les industries rentables seraient renforcées d'autant que leur privatisation n'est pas à l'ordre du jour. «C'est la promotion des investissements pour les noyaux industriels de base» que propose l'Ugta dans une réflexion portant sur le développement industriel. Autrement dit, au lieu de tout privatiser, l'Etat gardera les industries qu'il juge nécessaires pour son économie. Toutefois, le black-out persiste sur les détails de la promotion de ces industries. On ignore ce que l'Etat apportera comme fonds d'investissements et quel sera le sort des branches industrielles moribondes ? Des questions qui attendent désormais des réponses franches et claires.