Impératif n «Le citoyen doit être associé dans toute politique envisagée par les pouvoirs publics», a souligné M. Boumaza, hier, lors du forum d'El-Moudjahid. Le géographe et sociologue, Nadir Boumaza, a plaidé pour une gestion «d'en bas» de la ville. Pour ce faire, le conférencier a affirmé que la politique de la ville doit être une stratégie. Pour la concrétiser, il faut partir d'un principe de base qui consiste à entamer le travail «d'en bas». Selon lui, le citoyen doit être associé dans toute politique dans ce sens. «En responsabilisant le citoyen, celui-ci ne s'occupera pas uniquement de sa maison, mais aussi de tout ce qui est autour, tels les problèmes d'hygiène et d'eau potable et ce à travers le dialogue». Il est vrai que le citoyen ne s'intéresse guère à son environnement immédiat, d'où l'état lamentable de nos villes qui n'est plus à démontrer. Outre cela, le professeur de l'université de Grenoble estime que cette politique doit être basée sur des fondements définis. Pour lui, il s'agit notamment d'une «importance stratégique, l'association de tous les organismes concernés pour asseoir une politique de la ville, l'urbanisme et développement social et la promotion et le développement culturel». Ceci sans se fier aveuglement, ajoute M. Boumaza, aux derniers produits technologiques en la matière. Car, selon lui, il ne faut pas se pencher sur des changements à chaque fois que des nouveaux modes de construction apparaissent. Ce qui déforme indubitablement l'homogénéité de nos villes. Dans ce même ordre d'idées, M. Boumaza a dévoilé des leviers qui peuvent mettre cette stratégie en branle notamment le traitement de la question du foncier, qui, dit-il, doit être maîtrisée. «La question de la propriété en est une autre qui ne doit pas être négligée», a-t-il tenu à préciser. Pour concrétiser sa vision, M. Boumaza estime qu'un débat serein ouvert à toutes les parties représente une condition première pour le développement de la ville. En somme, l'invité du forum d'El-Moudjahid a mis en relief l'association de tous les concernés, architectes, chercheurs, sociologues d'une part, et, d'autre part, les pouvoirs publics... pour redonner aux villes algériennes, un aspect plastique et esthétique.Pour sa part, le représentant du ministère chargé de la Ville, Fouad Belkhodja, a affirmé que, concernant la gestion de la ville d'Alger, le nouveau code communal lui réservera un statut particulier. Il a aussi souligné l'importance de la loi d'orientation de la ville adoptée en 2006 en vue d'améliorer la situation des villes algériennes.