L'Algérie encourt un risque réel face au phénomène mondial du déficit de l'emploi et à la précarité dans les différentes branches. Avec des salaires relativement bas, c'est toute la notion du «travail décent» qui se voit diluer dans les dédales d'un avenir plus qu'incertain, où l'expansion de l'emploi non permanent est révélatrice d'une plus grande précarisation de l'emploi. Des statistiques récentes mettent l'emploi non permanent à la première loge, bien loin devant le travail permanent qui depuis des années ne cesse de péricliter. En effet, les salariés non permanents représentent plus de 49% de la création d'emplois au cours de la période 2001-2005 contre 28% pour les salariés permanents. Conjuguée à la détérioration, sinon à l'absence de la protection sociale, cette nouvelle tendance reste le terreau d'un sentiment général d'insécurité.