L'Algérie n'échappe pas à la tendance qui s'affirme au niveau mondial, à savoir le déficit d'emploi, mais aussi celui du travail décent. La notion de «décence» ainsi que sa perception varient d'une société à une autre. Elle est liée, en Algérie, au niveau du revenu engendré par le travail, mais elle est également élargie à la sécurité de l'emploi et à son degré d'adéquation avec les formations et les qualifications acquises. La tendance générale de l'évolution de l'emploi est marquée par l'expansion de l'emploi non permanent, qui est le prélude à une plus grande précarisation de l'emploi. En effet, les salariés non permanents représentent plus de 49% de la création d'emploi au cours de la période 2001-2005 contre 28% pour les salariés permanents. Les emplois salariés non permanents se sont accrus de 14% contre 4,6% pour les salariés permanents. Bien que ces derniers, avec une progression de 58% en 2005, restent dominants, cette tendance, conjuguée à l'absence de la protection sociale, est à l'origine d'un sentiment général d'insécurité croissante en matière d'emploi.