Le promoteur immobilier japonais, Anabuki, va installer dans trente immeubles représentant 5 000 logements des serrures électroniques activées par un téléphone contenant une puce sans contact, selon un système développé par la société Index. Anabuki, qui gère environ un millier d'immeubles au Japon, illustre ainsi l'adoption à grande échelle de ce type d'application, jugée par beaucoup plus pratique et plus sûre que les clés et les serrures classiques. Index, une entreprise de services Internet sur mobile, est l'une des sociétés à avoir développé un dispositif de serrure activée par la lecture d'une puce sans contact. Pour fermer leur porte à clef, les résidents d'immeubles équipés n'ont qu'à effleurer le lecteur de la serrure avec leur téléphone portable. L'avantage de cette «clef virtuelle» est qu'elle peut être répliquée sur les mobiles de chaque membre de la famille, expliquent ses concepteurs. En cas de perte du téléphone, elle peut être désactivée très rapidement, par une simple commande informatique. On peut aussi vérifier à distance, depuis son mobile, qu'on a bien fermé la porte. Et si tel n'est pas le cas, on peut le faire à distance, sans retourner chez soi en courant. De même peut-on créer une clef temporaire, valable une journée ou moins, pour un ami, le concierge ou un livreur. Pour les habitants des immeubles équipés, le mobile sert aussi de clef de boîte à lettres et consignes collectives, ainsi que de mode de paiement des distributeurs et autres services équipant éventuellement la résidence. Cette fonction «multi-sésame» s'ajoute aux porte-monnaie électroniques, cartes de crédit, titres de transport et badges d'entreprises que peut aussi supporter simultanément la puce sans contact des téléphones.