Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a assuré mercredi que son pays conserve sa «position traditionnelle» concernant le conflit du Sahara occidental et nié qu'elle ait changé après la réunion mixte maroco-espagnole du 6 mars. «L'Espagne garde sa position traditionnelle», a déclaré M. Zapatero devant les députés à l'Assemblée nationale. Il a ajouté que la seule chose que l'Espagne a faite au cours de cette réunion est de constater un «élément nouveau», à savoir que Rabat «allait proposer un plan pour tenter de résoudre le conflit du Sahara». Selon la déclaration commune publiée à la suite du 8e sommet de coopération hispano-marocain, l'Espagne a accueilli avec «intérêt» la proposition marocaine d'autonomie au Sahara occidental, considérant qu'elle pourrait «déclencher une nouvelle dynamique de dialogue». «La partie espagnole a accueilli la proposition marocaine avec intérêt et considère qu'elle pourrait déclencher une nouvelle dynamique de dialogue pour surmonter l'impasse actuelle et de progresser sur cette base pour parvenir à une résolution de ce différend qui assure le principe de l'autodétermination», précisait la déclaration commune. Cette déclaration avait été interprétée par la presse et les milieux politiques marocains comme favorables à ce plan rejeté par le Front Polisario et qui sera présenté en avril à l'ONU. Le conflit du Sahara occidental «ne pourra être résolu que par un accord entre les deux parties. C'est la seule solution possible (le dialogue et la négociation)», a répété M. Zapatero devant les députés.