Projets n Créer 5 pôles touristiques sahariens, favoriser le tourisme d'aventure et de dépaysement et mettre à niveau tous les hôtels sont les trois grandes actions du tourisme algérien. Nouredine Moussa estime que le Sahara représente la force de frappe du tourisme en Algérie, en évoquant ce matin sur les ondes de la Chaîne III la stratégie globale qui vise «l'amélioration de l'image touristique algérienne en rendant attractive sa destination». Le ministre a annoncé «la création de 5 pôles touristiques sahariens parmi lesquels il y a le Tassili, la boucle des oasis, Tamanrasset, la Saoura et le Touat Gourara». Le ministre tient d'abord «à les expertiser et à les équiper de façon à en faire de véritables attraits touristiques internationaux». En termes de chiffres, les produits touristiques sahariens attirent de plus en plus de touristes en quête d'aventures ou de dépaysement. «En 2005, nous avons enregistré à Biskra entre 1 500 et 1 800 arrivées de touristes alors qu'en 2006 leur nombre a dépassé les 7200», indique Nouredine Moussa qui souligne également que le Tassili comme plus grand mussé à ciel ouvert a vu l'arrivée de 21 000 touristes étrangers en 2006. Pour le ministre «chaque pôle a ses propres spécificités qu'il faut valoriser». Une des actions qui est actuellement entamée par le ministère de la Culture consiste «à classer le Touat Gourara comme parc national dans un premier temps et comme parc international dans les années à venir» précise Nouredine Moussa. Il y va ainsi du Touat et Gourara avec la découverte de sites archéologiques «qui peuvent enclencher la dynamique touristique». Le ministre parle de stimulation de la demande interne en tourisme saharien en «inculquant aux Algériens la culture de l'étalement des vacances dans ces régions». Le premier responsable du secteur évoque également les atouts du produit saharien par le fait que «les touristes qui viennent sont des personnes averties, soucieuses de l'environnement et ne demandent pas à être prises en charge par de grosses infrastructures d'hébergement». A juste titre, le ministre a confié : «Nous devons avoir de la patience car les projets touristiques demandent du temps et de la maturation.» Revenant ainsi sur la mise à niveau des infrastructures hôtelières, le ministre a rappelé que «105 établissements hôteliers ont été fermés pour être mis à niveau alors que 35 hôtels ont été classés et cinq autres ont été ajournés». Selon le ministre, il y a quelques hôtels, sans en préciser le nombre qui ont été définitivement déclassés. Sur la question du pillage des pièces archéologiques, Nouredine Moussa estime que cette «pratique est combattue par l'arsenal de lois qui existent». Avant de souligner que «le tourisme dans ses régions doit être organisé car nous ne devons pas laisser mouvoir un touriste dans ces vastes étendues».