La promotion du tourisme saharien est devenue une priorité pour l'Algérie. Une étude a été engagée dans ce sens par le ministère du Tourisme. Celle-ci porte d'ailleurs sur la création de cinq pôles touristiques sahariens, à savoir le Tassili, Tamanrasset, les Oasis, la Saoura et le Touat. Selon M. Noureddine Moussa, invité hier de la radio Chaîne III, ces sites feront l'objet d'une expertise pour les mettre en valeur et les équiper de façon à leur donner une dimension touristique internationale. Concernant la promotion et qui repose sur une stratégie globale visant à revaloriser la renaissance du tourisme algérien, le ministre dit que ce programme repose sur des actions aussi bien à l'étranger, à l'occasion de salons et autres événements, qu'au niveau interne. Dans cette optique, il explique qu'il y a tout d'abord l'amélioration de l'image touristique de l'Algérie, la mise en valeur des atouts et des potentiels pour la destination Algérie, et le soutien des opérateurs pour la commercialisation des produits touristiques algériens. Ouvrant une parenthèse dans ce cadre, il précise que "nous avons nos promotions de type institutionnel à la charge de l'Etat à travers son organe l'ONT et il y a également la promotion de produits touristiques, c'est le rôle des opérateurs de mettre en valeur le produit (produits touristiques saharien, culturel, de montagne, balnéaire etc.). Il mettra dans la même préoccupation, la recherche de nouvelles opportunités d'affaires et d'investissement dans le secteur du tourisme en général. Il affirme que chaque pôle retenu a ses propres spécificités : le Tassili, c'est le plus grand musée à ciel ouvert dans le monde, il est classé comme étant un patrimoine de l'humanité et, à ce titre, il attire un grand nombre de touristes. Tamanrasset n'est plus à présenter, c'est également un parc national et qui attire aussi un très grand nombre de visiteurs qui s'est accru d'année en année. Pour 2005 nous avons comptabilisé plus de 10 000 visiteurs à Tamanrasset, en 2006 ; c'est 25 000. La boucle des Oasis, elle, était mise en valeur et commercialisée d'une manière très professionnelle dans les années 70 (un circuit englobant, Ghardaïa, Touggourt, Ouargla, Biskra, El Oued, Bousaâda et retour vers le Nord). Nous comptons reprendre cette politique pour rééditer et actualiser cette boucle ". Le ministre indiquera qu'il y a un travail qui est en train de se faire au niveau du ministère de la Culture pour classer l'oued Fourrara, comme parc national dans un premier temps, et dans un deuxième temps comme parc international. " La région de la Saoura est connue. Elle renferme du côté de Aïn Safra, un potentiel énorme. Il y a des découvertes qui ont été faites et qui concernent des peintures rupestres que nous avons le devoir de revaloriser, et de les faire connaître afin de créer une dynamique économique touristique". Evoquant la politique du gouvernement dans le cadre de la promotion de l'activité touristique, le ministre souligne que " l'acte de promotion, n'est pas un acte isolé, il s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale visant à revaloriser la destination Algérie. Nous nous situons dans le Bassin méditerranéen, nous avons un potentiel, des produits touristiques de montagne, balnéaire, culturel et saharienne". Rehaussant la richesse touristique du Sahara, M. Noureddine Moussa déclare que "le produit touristique saharien représente la force de frappe du tourisme algérien dans la mesure où les marchés internationaux du voyage et du tourisme en particulier recherchent des produits touristiques d'aventure. Nous avons pratiquement chez nous, tous les types de ce produit recherché au niveau international ". Il ajoute que l'action de promotion est faite, mais " elle est mesurée. Nous devons l'ajouter en fonction de l'évolution du développement ". Selon le ministre, ceux qui viennent au Sud sont des touristes avertis, très soucieux de l'environnement et qui ne demandent pas de grosses infrastructures ou de loisirs. "Ce sont des gens qui veulent découvrir et la découverte n'a pas besoin de gros investissements Le ministre dira que l'Etat ne favorise pas le tourisme individuel. " Le tourisme doit être organisé. C'est pour cela que notre plan d'action vise à professionnaliser de plus en plus les agences de voyages, les tours opérateurs.