Choisir ou risquer de tuer une personne pour en sauver beaucoup d'autres, éprouver des regrets... Pour comprendre comment notre cerveau réagit et le rôle de l'émotion dans la décision, des chercheurs ont soumis ces dilemmes à des personnes ayant des lésions cérébrales particulières. Les patients, dont le cortex préfrontal - zone du cerveau située au-dessus des yeux - est lésé, ont généralement de moindres réactions émotionnelles à dimension sociale. Avec d'autres spécialistes des neurosciences, il a placé 30 personnes, dont 6 ayant ces lésions cérébrales. Exemple de scénario proposé : dans votre laboratoire ont été mises au point deux substances : un liquide toxique et un vaccin contre un dangereux virus mortel qui se propage. La seule façon d'identifier le vaccin est de tester ces substances sur deux patients. Seriez-vous prêt à tuer l'un d'eux pour sauver beaucoup d'autres vies ? Confrontés à ce type de dilemme, les participants ayant le cortex préfrontal lésé ont beaucoup plus fréquemment répondu «oui», sans hésitation, que les autres volontaires (12 ayant d'autres lésions cérébrales, 12 sans lésions neurologiques).