Des difficultés à ne pas reconnaître des odeurs familières pourrait être un signe avant-coureur de dégénérescence cérébrale comme la maladie d'Alzheimer, selon une étude publiée hier, lundi. Les chercheurs savent déjà que les premières lésions dans cette dégénérescence cérébrale incurable apparaissent dans une zone du cerveau importante pour le sens olfactif. Dans cette étude, les médecins ont testé 589 personnes, âgées de 54 ans à plus de 90 ans, en leur demandant d'identifier 12 odeurs très communes comme celle du citron, du chocolat, du poivre noir, de la banane, de l'essence de voiture et de savon. Au début de l'étude en 1997, aucun de ces sujets ne souffrait de troubles cérébraux. Ils ont ensuite été de nouveau testés pour leurs capacités mentales et fait l'objet d'examens cliniques et neurologiques réguliers tous les ans jusqu'en 2002. Durant ces cinq années, les tests olfactifs ont montré que les personnes ayant fait au moins quatre erreurs avaient 50% plus de risque de souffrir de problèmes cérébraux que les sujets ne faisant pas plus d'une erreur. Les chercheurs ont pondéré les résultats des tests en fonction de l'âge, du sexe, du niveau d'éducation, des antécédents médicaux (attaque cardiaque, cérébrale) et de leur passé de fumeur ou non. «Les fondements neurobiologiques de l'âge et des problèmes olfactifs sont encore incertains», note toutefois le principal auteur de l'étude parue dans les Archives of General Psychiatry datées de juillet.