Le tournage du film d'expression amazighe M Imezran, qui a commencé début mars et dont le premier coup de manivelle, a été donné à partir de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, se déroule actuellement, sur les hauteurs du Djurdjura dans la wilaya de Bouira. C'est à Tikjda, plus précisément, qu'hier après-midi, les acteurs ainsi que l'équipe technique chargés du tournage se sont rendus sur le site enneigé pour les besoins du film financé en partie par le budget de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», et par d'autres aides, tels que celles apportées par des responsables de l'APW, le Fdatic et le Cnac, mais qui demeurent insuffisants. Pour cela, la direction de la culture de Bouira et les APC de la wilaya ont été sollicitées pour accorder des aides supplémentaires nécessaires à la réalisation, mais ces aides n'ont, malheureusement pas été accordées faute de moyens financiers invoqués par ces institutions. Sauf aides de généreux mécènes qui peuvent se manifester à tout moment pour la réalisation de cette œuvre. le film du cinéaste, Ali Mouzaoui, risque de connaître quelques fausses notes lors de son tournage. Pourtant, le film en lui-même gagnerait, en qualité, si son financement pouvait être sponsorisé intégralement au vu du formidable scénario. La trame de l'histoire relate un conte du terroir dans lequel M Imezran, une jeune fille aux longues tresses, sombrant dans la mélancolie s'éprend d'un amour avec un berger. De là, l'épopée des jeunes amoureux ne fera que commencer sur les hauteurs du Djurdjura, pour ensuite, continuer dans un désert aride. Espérons seulement que la réalisation de ce film, qui devait durer deux mois, ne soit pas, sous la contrainte, d'abréger le scénario ou de faire abstraction de certains décors ou costumes pour insuffisance de budget adéquat.