Représentations n La pièce théâtrale La poudre de l'intelligence sera présentée par le Théâtre régional de Sidi Bel Abbes dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Dans une conférence de presse animée, hier samedi au TNA, le metteur en scène, Hacen Assous, a indiqué que «ce texte de feu Kateb Yacine qui remonte aux années 1950 a été déjà présenté à cinq reprises en Algérie, et même en Europe et en Amérique», rappelant à cette occasion que «cette nouvelle édition est une version innovée tranchant avec les précédentes». Concernant la finalité de cette nouvelle œuvre, M. Assous, également directeur du Théâtre régional de Sidi Bel Abbes, a affirmé être «convaincu que le message premier du théâtre est de distraire le public, en lui offrant des représentations de haute facture, et à lui d'en tirer les enseignements», estimant que «le travail créatif doit être exempt de l'aspect idéologique, aspect qui avait de tout temps influé négativement sur la créativité et sur les orientations du public en général». Abondant dans le même sens, il a rappelé que «Kateb Yacine, avec qui j'ai travaillé et que j'avais côtoyé plus de 20 ans durant, réalisait des œuvres théâtrales populaires pour se rapprocher le plus possible du public, car l'objectif essentiel était toujours de le distraire», estimant que «son langage théâtral était simple et empreint d'un esprit algérien, même si sa langue d'expression était le français». Concernant les personnages de La poudre de l'intelligence, le metteur en scène a expliqué avoir tenté d'incarner le personnage de Djeha selon les caractéristiques que lui avaient attribuées les orientalistes, présentant Djeha en tant que personnage méprisable, sur la base de préjugés malsains, un personnage de dimension philosophique, une figure plutôt idéale «qui pourrait nous servir de symbole». La générale de cette nouvelle représentation est prévue pour ce mardi (19h), avant de convier le public algérois à deux représentations, mercredi et jeudi. Par ailleurs, El-Hayla est l'intitulé d'une nouvelle pièce de théâtre choisie, dans le même cadre, par le mouvement théâtral de Koléa (MTK). Mise en scène par Youcef Taouinet, El Hayla raconte une histoire d'amour et de manichéisme, les personnages étant El Hayla, une femme fidèle et aimante qui se retrouve, après le décès de son époux, au centre d'une querelle entre deux protagonistes, dont chacun s'efforce de conquérir son cœur. Le premier, poète passionné, s'arme de la beauté du verbe pour parvenir à ses fins matérialistes, tranchant avec la finalité et l'humanisme de la poésie. Le second n'est autre que le domestique d'El Hayla, surnommé Ennemer, qui rivalise de cupidité avec le poète. D'ailleurs son appétit vorace pour la richesse de sa dulcinée le pousse à entrer dans un conflit ouvert avec son rival, pour s'attirer les faveurs de la belle et riche veuve. Les rôles de la pièce sont incarnés par des jeunes ayant suivi leur formation au sein de l'association dont Camélia Bendrissi dans le rôle de El Hayla, Youcef Habouche (le poète) et Mohamed Helimouche (le tigre) La générale de cette nouvelle pièce est prévue pour demain lundi (19h) à la salle Ibn Zeydoun.