Planches n Le Théâtre national s'apprête à fêter «Alger, capitale de la culture arabe». Le lever de rideau est prévu pour le lundi 22 janvier. «On voulait commencer l'année 2007 par une pièce, le Dernier conteur, à l'empreinte maghrébine», a souligné M'hamed Benguettaf, directeur du Théâtre national et commissaire du département théâtre pour cette manifestation, lors d'une conférence de presse qui a eu lieu, hier au Théâtre national. Et d'ajouter : «Cette année sera un miroir réfléchissant non seulement la culture arabe mais aussi la culture algérienne dans sa richesse et sa diversité. L'année 2007 sera également une année de découverte : découverte de nouveaux (et jeunes) talents, ce sera aussi une année de formation, de création, de production et de diffusion. Ce sera une année consacrée à l'exercice théâtral. C'est-à-dire le renouveau du théâtre.» Pour sa part, Moundji Benbrahim, metteur en scène, estime que cette pièce relève d'un travail rêvé longtemps par les hommes de théâtre maghrébins (marocains, algériens et tunisiens). «Nous avons rêvé de ce moment», a-t-il dit. Et de poursuivre : «Lorsque nous nous rencontrions dans les festivals maghrébins, arabes ou encore étrangers, nous rêvions d'un travail commun, d'une pratique théâtrale à caractère maghrébin, et aujourd'hui, je suis content que ce rêve se soit enfin réalisé, que je prenne cette tâche de mettre en scène la pièce, et de travailler avec des comédiens algériens et avec l'auteur marocain Abdelkrim Berchid.» Moundji Benbrahim a espéré que toute cette synergie ne s'arrête pas à cette expérience, mais que d'autres initiatives du même genre se renouvellent à l'avenir. Pour lui, les pays du Maghreb qui possèdent des ressources culturelles, des expériences historiques et un parcours théâtral, doivent concentrer leurs efforts, les ramener à une seule action pour créer un climat favorable à la création et à un travail commun. Le Dernier conteur est une pièce se voulant un symbole de l'unité culturelle maghrébine, car écrite par le Marocain Abdelkrim Berchid, mise en scène par le Tunisien Moundji Benbrahim, jouée par des comédiens algériens et produite par le Théâtre national et ce, dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», elle montre que là où les politiques ont échoué, les artistes ont réussi. Après le Dernier conteur, cinq autres représentations sont prévues du 22 au 26 janvier, dont La descente de Ghichtar en enfer (Nouzoul Ghichtar ila el-djahim), produite par la coopérative Praxis de Miliana et écrite par Sid-Ahmed Kara, sera présentée du 30 janvier au 1er février. Pour le mois de février, seront présentées deux nouvelles pièces théâtrales dont le Fleuve détourné (EL-Nahr El-Mouhawel) produite par le théâtre régional de Béjaïa est programmée du 6 au 8 février. Hamat el-cordonnier du Théâtre régional de Batna et écrite par le poète Azzedine Mihoubi, sera présentée du 24 au 28 février 2007. Il est à préciser que les représentations théâtrales se poursuivront tout au long de l'année au niveau du TNA et des théâtres régionaux, avec des pièces algériennes et arabes.