Economie n « Cette démarche permettra de faire face à toutes les demandes pour au moins les deux ou trois années à venir», a estimé Mohamed Benmerradi, Directeur général du domaine national hier, sur les ondes de la Chaîne III. «Ce sont des terrains qui sont soit détenus par des entreprises publiques, soit font partie de l'actif résiduel d'entreprises dissoutes ou alors des actifs disponibles au niveau des zones industrielles», dira le directeur général du domaine national au sujet des 14 000 ha mis sur le marché par l'Etat pour atténuer la pression qui se fait de plus en plus intense sur le foncier industriel. «L'émergence du marché du foncier est une œuvre de longue haleine. Il ne peut pas y voir véritablement de marché si tous les opérateurs propriétaires n'interviennent pas. Aujourd'hui, l'Etat est le seul animateur du marché du foncier, en ce qui concerne l'offre en tout cas», déplore l'intervenant et de poursuivre. «L'objectif de l'Etat pour les 2 ou 3 années à venir est de distendre les tensions qui sont sur le marché en puisant toujours dans ses propres ressources». Dans ce sens, «nous essayons de faire avancer le cadre général, d'assainir la situation et de mettre des positifs pour obliger l'offre privée de rentrer dans le marché.» Intervenant sur les problèmes relatifs à la disponibilité des terrains dans et autour des grands centres urbains, M. Benmerradi fera remarquer que «l'essentiel de l'activité économique du pays, à l'exception des hydrocarbures est concentrée sur une portion de territoire qui n'excède pas 3% du territoire national». En rappelant que sur ce taux une très grande partie est destinée à l'agriculture, tout en révélant que les terrains de statut privés qui sont recensés comme étant des terres agricoles représentent 70%. «La surface agricole utile est approximativement de 9 millions d'hectares, et l'Etat n'en possède que 3 millions», déclare- t-il en rappelant que ces terres agricoles sont généralement situées dans les pourtours des grands centres urbains. «C'est sur ces terrains que le développement doit se faire. Pas au détriment de l'agriculture qui devra se développer ailleurs», poursuit-il. Par ailleurs, «régler le problème du foncier a nécessité un dispositif longuement réfléchi, articulé autour de l'ordonnance du 31 août qui règle les modalités de cession et de concession des terrains domaniaux.» C‘est une batterie de textes réglementaires qui touche à la fois des terrains nus, des actifs résiduels, des actifs excédentaires et des actifs disponibles au niveau des zones industrielles», explique le directeur général du domaine national. La vente aux enchères maintenue l Malgré les réserves et les rejets de la proposition par les opérateurs économiques, la vente aux enchères de certaines parties du foncier industriel est toujours de mise. «Au niveau d'au moins quatre wilayas (Alger, Annaba, Constantine, Oran), l'ensemble des terrains domaniaux ou des actifs excédentaires qui sont mis sur le marché le seront selon la forme des enchères» insistera M. Benmerradi. «Pour les autres wilayas, et tenant compte des objectifs d'aménagement du territoire et l'encouragement aux investissements dans les Hauts-Plateaux et le sud, les enchères publiques seront également appliqués dans les premiers chefs-lieux de wilayas et de daïra des autres wilayas du nord du pays. Uniquement dans des communes des wilayas des Hauts-Plateaux et du sud la vente se fera de gré à gré». Ainsi, pour au moins 20 à 25% des communes du pays, les enchères publiques seront appliqués pour la mise sur le marché des terrains.