Située à peine à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger, Rahmania semble appartenir à une autre époque. Les maisons sont toutes construites dans un style traditionnel et pour les plus fortunés, avec du parpaing. Les routes sont très étroites et poussiéreuses. A côté de ce décor, qui nous rappelle les villages traditionnels de l'Algérie profonde, se trouve un énorme édifice du XXIe siècle. Un cyber parc ultra-moderne de 20 étages est en construction à 500 m de ce «village». Comble du paradoxe ! «C'est comme les gratte-ciel qui côtoient les bidonvilles à Brasilia, la capitale économique du Brésil», compare un jeune étudiant qui dit trouver tout le mal du monde à se rendre à son institut à Alger chaque matin. Avec une population de 7 774 habitants, Rahmania, paraît un petit village «où ; normalement, le président de l'APC, doit connaître les habitants un par un», commente, un travailleur au sein de l'APC. Le jour de notre visite sur place, nous avons rencontré une dizaine de personnes venues solliciter une audience du premier magistrat de cette commune. Nous ne savons pas si c'est notre présence qui a fait du maire, ce jour-là, une personne très communicative et ouverte à ses administrés ou si c'est une habitude chez lui de recevoir les citoyens dans son bureau. A Rahmania, les habitants sont bergers, fellahs ou chômeurs. Mais il faut aussi dire que tout est relatif même la pauvreté …