La journée d'études consacrée au Cheikh Abderrahmane Ethaalibi, organisée hier à Boumerdès par la zaouïa du Cheikh, a été marquée par plusieurs conférences, entre autres, celle présentée par le Dr Mohamed Cherif Kaher, sur le thème «Lecture dans le livre des lumières des signes du prophète élu». Le conférencier ayant donné un aperçu sur la vie du Cheikh Abderahmane Athaalibi, né à Isser en 1384, terre de ses ancêtres qui gouvernèrent, en leur temps, le Maghreb central (règne des Ethaaliba). Par la suite, il se rendit dans nombre de pays musulmans pour parfaire ses connaissances et son savoir, avant de devenir un des grands savants de son époque, a indiqué le conférencier, soulignant que ce savant a laissé plus de 90 ouvrages dans divers domaines. Il mourut en 1470 et fut enterré à Bab El Oued (Alger), et son Mausolée constitue, à ce jour, un lieu de pèlerinage pour ses adeptes. Pour sa part, le Dr Amar Talbi, s'est penché dans sa communication sur la vie sociale du cheikh, à travers sa conférence intitulée «Lecture dans le livre des beaux joyaux de l'interprétation du Coran» qui connut un grand succès lors de sa publication à l'époque, selon lui. Il a souligné à ce propos que Athaalibi «n'était pas un mystique solitaire», et qu'il «accordait de l'intérêt aux événements qui avaient lieu dans sa société». Le conférencier a cité, pour preuve, un message envoyé à la population de Béjaïa «l'incitant à combattre les Espagnols et les Portugais qui s'attaquaient aux côtes de leur ville», ajoutant que le Cheikh avait appelé à la «nécessité de l'application de la Choura et de l'isolement des gouvernants despotes». D'autres interventions se sont, par ailleurs, penchées sur la pensée et le mysticisme de ce savant.