Rencontre n «Le patrimoine et la muséologie en Algérie» a constitué le thème d'une journée de travail organisée, hier mardi, au musée national Ahmed-Zabana d'Oran. Cette rencontre vise, d'une part, à évaluer les connaissances acquises en muséologie qui reste méconnue en Algérie et à promouvoir, d'autre part, la recherche scientifique et à élargir les connaissances pratiques dans le domaine de la protection et la valorisation du patrimoine, a indiqué le Directeur du musée. «L'Algérie a hérité d'un riche patrimoine constitué d'objets historiques datant de l'époque coloniale, mais qui ne sont pas tous archivés ou suffisamment répertoriés. C'est pourquoi, il est utile de créer un réseau d'échange d'informations pour parvenir à protéger et à valoriser le patrimoine national conformément à la politique nationale de protection du patrimoine culturel et de restauration des sites historiques», a indiqué la même source. Les ateliers, mis en place par les participants, à l'instar de celui qui est consacré au «projet de création d'une unité de recherche en muséologie», à «la restauration et la conservation des archives» ou encore à la «protection du patrimoine», ont présenté une série de recommandations qui pourront participer à l'essor de la muséologie en Algérie, note-t-on. L'Algérie compte près de 30 musées, dont une dizaine de statut national implantés au centre du pays parmi lesquels, le musée national Ahmed-Zabana créé en 1930 et qui est classé parmi les grands musées d'Afrique grâce à son patrimoine qui compte des pièces rares de numismatique, d'archéologie et de préhistoire, entre autres, dont la collecte avait commencé à partir de 1884. Par ailleurs, une formation aux métiers du patrimoine sera lancée prochainement à Oran à l'initiative de l'association locale Santé Sidi El-Houari (SDH) activant pour la sauvegarde du patrimoine historique du Vieil Oran, a annoncé son responsable, lors d'une rencontre de présentation des activités proposées par son association à l'occasion du mois mondial du patrimoine (18 avril-18 mai). Plusieurs spécialités figurent au programme de cette formation, dont la forge, la maçonnerie, la charpente, la mosaïque, le vitrail et la céramique. L'objectif ciblé à travers cette action consiste à combler le déficit en main-d'œuvre qualifiée dans la restauration des sites et monuments historiques, a expliqué le même responsable. Cette initiative, intégrée au projet de création d'un pôle socioculturel au quartier historique de Sidi El-Houari, comprend également l'apprentissage de la couture traditionnelle, de la gastronomie ancienne et de la musique andalouse, a-t-il indiqué. La capitale de l'Ouest compte 178 sites et monuments historiques dont une bonne partie est concentrée à Sidi El-Houari, a rappelé le président de SDH qui se félicite des actions engagées ou inscrites par les pouvoirs publics pour la réhabilitation de ce quartier historique. Une nouvelle dynamique sera impulsée à ces différents projets à la faveur de la prochaine mise en œuvre d'un plan d'occupation du sol (POS) de Sidi El-Houari, une décision prise en ce sens dernièrement par la Direction de l'urbanisme en consultation avec les partenaires culturels dont SDH, a fait savoir la même source.