Invitation n Il y a moins d'une semaine, le président de l'USM Alger Saïd Allik avait ouvertement déclaré que son club désirait prendre part à la prochaine Ligue des champions arabe. Le boss usmiste avait argumenté ce choix du fait qu'il serait intéressant à plus d'un titre : moins fatigant pour les joueurs, moins encombrant pour le calendrier et moins coûteux sur le plan financier où, au contraire, il rapporte gros (l'ESS s'est déjà assuré la somme de 1 millions de dollars dès son arrivée en finale, soit 10 milliards de centimes), sans compter les à-côtés comme l'accomplissement de la Omra, l'hébergement dans de somptueux hôtels cinq étoiles et une médiatisation bien assurée par le groupe ART, sponsor de la compétition. Le vœu de l'USMA a été exaucé puisque le club de Soustara sera l'invité de marque de cette compétition, non encore reconnue par la Fifa, pour la cinquième édition. D'habitude, c'est le Mouloudia d'Alger qui est l'invité du fait de sa grande galerie, de l'ambiance créée par ses supporters et surtout des retombées financières engendrées par les entrées du stade et la vente des cartes d'abonnement aux chaînes ART qui diffusent exclusivement les rencontres. Le non-choix du MCA serait motivé par le comportement de l'équipe en Coupe de la CAF et les lourdes sanctions que le club a récoltées de la part de l'instance africaine, ce qui a encouragé le vice-président de l'UAFA et président de la commission des compétitions, l'Algérien Mohamed Raouraoua, à jouer la carte de l'USMA, un club qui mérite de tenter sa chance dans cette compétition et qui possède l'une des plus belles galeries d'Algérie. Pour les dirigeants du club de Soustara, la Ligue des champions arabe serait une belle expérience et une aventure intéressante, comme a tenu à le souligner son entraîneur Rachid Belhout qui a déjà goûté à cette épreuve avec l'Entente de Sétif en début de saison. Un avis que ne partage pas vraiment le président du NAHD, Mourad Lahlou, qui estime, lui, que s'il avait le choix il préférerait la coupe de la CAF pour son équipe, car elle est d'un niveau meilleur et que c'est l'argent qui fait courir les clubs pour cette Ligue des champions. D'ailleurs, c'est la tendance actuelle de nos clubs de vouloir «bouder» de plus en plus les compétitions continentales où seule la JS Kabylie poursuit son aventure africaine et tente de décrocher la Ligue des champions, plus prestigieuse, plus rémunératrice et qualificative à la Coupe du monde des clubs. Pour conclure, il n'y a qu'un pas à franchir pour dire que nos clubs préfèrent la facilité et le tourisme de luxe, au lieu de la haute compétitivité, le prestige et la reconnaissance des instances internationales.