Les candidats de la diaspora aux législatives algériennes rivalisent d'astuce sur Internet pour séduire des électeurs dispersés du Canada à l'Australie dans une immense circonscription qui regroupe les Amériques, l'Asie et l'Océanie. «Je pense être le premier candidat dans l'histoire des élections algériennes à utiliser les technologies vidéo Internet comme You Tube», se félicite Lamine Foura, candidat du RND. Cet ingénieur chez le géant canadien de l'aéronautique Bombardier n'a pas la possibilité de passer sa vie dans des avions pour courtiser son électorat aux Etats-Unis, en Inde et en Australie. «Donc, l'outil principal que j'ai utilisé dans ma campagne c'est l'Internet», dit-il. Les Algériens de la diaspora élisent entre samedi et jeudi les huit députés qui les représenteront parmi les 389 de la future Assemblée algérienne. Depuis 1997, les Algériens vivant à l'étranger sont représentés par des députés issus de différentes zones dont la France, l'Europe, le Maghreb, les pays arabes et une circonscription immense qui englobe les Amériques, l'Asie et l'Océanie. Quatre des cinq candidats vivent à Montréal et un aux Etats-Unis. «Aux Etats-Unis, Internet joue un rôle important (dans ma campagne) parce que les gens travaillent tout le temps et qu'il n'y a pas de cafés où on peut rencontrer les électeurs», explique dans un français entrecoupé d'anglais Mohamed Gaèche, directeur des opérations dans une grande chaîne hôtelière. Sur son site Internet, le seul candidat indépendant pour la circonscription «Amériques - Asie - Océanie» a cru bon de mettre des photos de sa famille et les fameux «FAQ» (Frequently Asked Questions) à l'américaine, section où le candidat répond à des questions qu'il se pose à lui-même. «L'un des besoins fondamentaux dans la communauté c'est une école algérienne ici, pour véhiculer notre culture et bien sûr pour s'intégrer à la culture du pays d'accueil», explique Saïd Chohra, expert-comptable et candidat pour le FLN.