Echange n Le Festival culturel européen se veut un appel à l'ouverture des cultures et au dialogue des deux rives de la Méditerranée. Le Festival culturel européen qui se tient depuis le 9 mai se veut, cette année, pour sa 8e édition, et ce à l'occasion de «Alger, capitale de la culture arabe», une manifestation liée à événement, c'est-à-dire les organisateurs, les services culturels des Etats membres de l'Union européenne et la délégation de la Cmmission européenne en Algérie, ont apposé le logo de la manifestation, en concoctant un programme spécifique à celui de l'édition précédente. Cette année, le festival, annuellement dédié à la musique, se veut proche de l'événement, donc de la culture arabe. La France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce ou encore le Portugal ont élaboré chacun un programme qui prône la diversité et l'ouverture culturelle. Ainsi, la Grèce, dont le rendez-vous est pour le 28 mai, sera présente à travers l'ensemble Maria Soultatou, une formation musicale mêlant à la tradition populaire des influences orientales, voire arabes , sachant que la Grèce a hérité de l'Empire ottoman, donc de la culture et de la tradition musulmanes un legs assez important. S'agissant de l'Italie, il est initié un spectacle qui sera animé le 16 mai par l'ensemble Prasada qui jette un regard à travers les cultures, notamment celles de la Méditerranée, qui va à la rencontre entre musiques de la tradition italienne et maghrébine. Le Portugal, quant à lui, sera représenté, le 22 mai, par Cristina Branco, une cantatrice du fado, un genre musical qui, dit-on, a tiré son inspiration, au fil des siècles, dans une lointaine et inextricable origine arabe. Pareil pour le flamenco que l'Espagne présentera le 27 mai. Pour ce qui concerne la Belgique / Wallonie-Bruxelles, elle participera, le 29 mai, avec Pierre Vaiana et El-Funduq. Ce récital associera à la musique européenne des sonorités méditerranéenne et surtout méditerranéenne. Rassegna est un spectacle conjointement initié par la Grèce et la France. Il s'agit d'un ensemble musical qui s'inscrit dans un paysage typiquement méditerranéen où il invente depuis 2002 un bel carrefour de rencontres, d'échanges et de dialogue pour ses chanteurs au nombre de huit, dont un Algérien Fouad Didi. Il joint les uns avec les autres les différents instruments propres au patrimoine musical méditerranéen. Il véhicule des voix venues des deux rives de la Méditerranée : Algérie, Grèce, Espagne, Corse, Marseille… C'est le chant populaire de la Méditerranée dans sa beauté et sa différence qui est élevé au-dessus du conservatisme et du repli sur soi-même. La France est également présente le 23 mai à travers Mad Sheer Khan, un jeune Algérien qui fait voyager bien au-delà de nos habituelles frontières. Il associe les chansons de Jimy Hendrix à ses propres compositions qui prennent racines dans sa culture ancestrale. Son intervention se veut une manière pour mettre l'accent sur le dialogue et l'ouverture des cultures. C'est pour dire également que même l'autre rive de la Méditerranée, celle du Sud, s'ouvre aussi – sans complexe – et dialogue avec les autres musiques. Mad Sheer Khan, natif d'Alger (Casbah) en est un bel exemple. D'autres pays participant à ce festival s'emploient à ouvrir ne serait-ce qu'une brèche menant vers l'Autre. Ainsi, le Festival culturel européen se veut, de par sa diversité et notamment le choix du contenu, un appel à l'ouverture des cultures et au dialogue des deux rives de la Méditerranée.