Folie n Les Palestiniens ne semblent entendre qu'une seule logique, celle des armes. Quelques semaines seulement après l'accord de La Mecque, les frères ennemis reprennent les hostilités. Deux Palestiniens ont été tués et onze blessés dans des heurts entre les mouvements rivaux du Fatah et du Hamas, qui ont repris ce lundi matin dans la bande de Gaza malgré l'annonce d'une trêve. Les morts sont deux partisans du Fatah du président Mahmoud Abbas, ils ont été tués par balles dans le nord de la ville de Gaza. Les hommes du Hamas ont par ailleurs incendié un bureau du Fatah à Gaza. De nombreux hommes armés du Fatah et du Hamas étaient toujours déployés dans les rues de la ville ce lundi matin, ont indiqué des témoins. Toute cette violence persiste malgré que des responsables du Hamas et du Fatah ont annoncé avoir conclu une trêve dans la nuit de dimanche à ce lundi pour mettre fin à ces violences interpalestiniennes qui sévissent depuis trois jours . La trêve, conclue sous l'égide de médiateurs égyptiens, est entrée en vigueur immédiatement, à 00H30 (21H30 GMT), ont-ils précisé. «Nous avons accepté d'arrêter les combats, de retirer les hommes armés des rues et de relâcher les otages», a déclaré le porte-parole du Hamas Ayman Taha. L'information a été confirmée par des responsables du Fatah .Dimanche, quatre Palestiniens ont été tués , une quinzaine d'autres blessés et des dizaines enlevés au troisième jour de nouvelles violences dans la bande de Gaza, les plus graves depuis plusieurs semaines malgré des accords récents Hamas-Fatah censés ramener le calme. Dans la soirée, n'étaient visibles dans les rues de Gaza que des hommes cagoulés et armés de missiles anti-char, de RPG et de kalachnikovs, selon des témoins. Dans la journée, un chef local des brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, groupe armé lié au Fatah du président Mahmoud Abbas, et son chauffeur ont été assassinés par des hommes masqués dans le nord de la bande de Gaza. Dans un communiqué, le porte-parole du Hamas dans la bande de Gaza, Ayman Taha, a démenti tout rôle du mouvement islamiste dans cette attaque, alors que le Fatah l'accusait d'en porter «l'entière responsabilité», ajoutant que «ce crime ne restera pas impuni». Quelques heures plus tard, deux autres Palestiniens, dont un journaliste proche du Hamas, ont été tués dans des affrontements ayant opposé des partisans des deux mouvements près du complexe présidentiel à Gaza . Par ailleurs, plus de 20 membres du Hamas kidnappés dimanche n'avaient toujours pas été relâchés dans la soirée, a indiqué Ayman Taha . Le porte-parole du Fatah, Abdel Al-Akim, a quant à lui déclaré que "»plus de 25» de ses membres étaient aux mains du Hamas, après avoir fait état de «dizaines» d'enlevés . Après de premiers affrontements vendredi un accord avait déjà été conclu samedi entre le Hamas et le Fatah prévoyant le retrait des hommes armés des rues de Gaza, mais il n'avait pas été appliqué.