Santé L?excès de nourriture durant le ramadan conduit beaucoup de citoyens vers les urgences. Virée dans un hôpital. Le service des urgences médicales et chirurgicales du centre hôpitalo-universitaire de Tizi Ouzou enregistre un afflux de plus en plus important de malades de la wilaya de Tizi Ouzou et même de Boumerdès pendant et après la rupture du jeûne, a-t-on appris du chef de ce service. Cette situation caractérisée par une hausse de la demande de services de cet établissement a sensiblement influé sur la qualité de la prise en charge des malades, notamment durant ce ramadan, a indiqué la même source. S'agissant du type de maladies enregistrées durant ce mois, ce responsable cite en particulier les intoxications alimentaires et les maux d'estomac, en premier lieu, la fièvre, l'hypertension, outre les maladies du c?ur et autres, en signalant que son service reçoit quotidiennement des malades chroniques qui refusent de s'en tenir aux prescriptions de leurs médecins de ne pas jeûner. Vu les moyens matériels et humains limités dont dispose le service en question, les cas médicaux avérés y séjournent pendant une durée allant de 48 heures à 20 jours, avant d'être transférés vers les différents services médicaux ou chirurgicaux spécialisés, à l'exception des cas jugés difficiles, tels les maladies cardio-vasculaires atteignant notamment les personnes âgées que les services concernés refusent de prendre en charge, selon la même source qui souligne la nécessité de la création d'un service spécialisé à cet effet. Une autre source auprès du service des urgences a indiqué, par ailleurs, que les services paramédicaux et chirurgicaux enregistrent un net recul dans les interventions chirurgicales durant ce mois, contrairement à d'autres jours «exceptionnels» où l'on a eu à enregistrer jusqu'à 15 interventions médicales urgentes. Quant aux interventions chirurgicales relatives aux fractures, elles ont été tout simplement reportées à l'après-ramadan. «Des pensionnaires» du service des urgences chirurgicales et du pavillon des maladies infectieuses ont, en outre, déclaré qu'ils rompaient le jeûne avec la nourriture apportée par les malades eux-mêmes, alors que les employés assurant la permanence de nuit au sein de leurs services respectifs prennent leurs repas de f'tour et du s?hour au niveau du restaurant et de la cafétéria de l'hôpital.