Comparativement aux années précédentes, notamment en ce mois de Ramadhan une régression sensible du nombre de malades est constatée au niveau des urgences médicochirurgicales de l'hôpital de Boumerdès. En effet, même les médecins de ce service ont assuré, dans ce contexte, que les urgences dues à l'abus de nourriture ou à sa mauvaise qualité, habituellement enregistrées durant le mois de Ramadhan ont nettement régressé. Ces praticiens en veulent pour exemple le nombre de malades, estimé à 200 reçus en 24h00 au niveau du service des urgences de l'hôpital de Boumerdès, qui n'a pas évolué depuis le début de ce mois sacré. Cette stabilité s'explique, selon certains praticiens, par "la mutation positive des habitudes alimentaires des jeûneurs, notamment par l'abandon des excès alimentaires". D'autres considèrent que la cherté de la vie "a contraint les consommateurs à revoir leur régime alimentaire en se délestant du superflu pour se contenter du vital". Pour sa part, le chargé de la prévention au niveau de la direction locale de la santé et de la population, M. Dahoumène Ahcène, voit dans ce phénomène un résultat des campagnes de sensibilisation initiées par sa direction depuis le début de la saison estivale et qui se sont poursuivies durant ce mois sacré. Les contrôle rigoureux effectués chez les marchands de produits alimentaires périssables, dont la "Zlabia ", le "kelballouz" et le pain écoulés, tant au niveau de locaux commerciaux ou sur les places publiques, sont d'un apport non négligeable dans la préservation de la santé du citoyen, a assuré, par ailleurs, ce responsable, qui se félicite également de la prise de conscience opérée au sein d'une grande partie de la population. Le service des urgences médicochirurgicales de Boumerdès joue un rôle essentiel dans la prise en charge des malades qui viennent de différentes régions de la wilaya et même des wilayas voisines, à l'image d'Alger, Tizi-Ouzou et Bouira, durant tout les jours de l'année. Ouvert en 2003, ce service relevant du secteur sanitaire de Thenia (Boumerdès) a joué un rôle prépondérant dans la prise en charge des sinistrés au lendemain du séisme du 23 mai 2003, d'autant plus qu'il fut pratiquement la seule structure hospitalière à avoir été épargnée par cette catastrophe naturelle à l'échelle de la wilaya. Pour rappel, cette structure d'une capacité de 34 lits compte un service des urgences de médecine générale comprenant 6 lits, un autre pour les urgences orthopédiques de 6 lits, un de contrôle médical et de chirurgie orthopédique et un autre de radiologie. Son encadrement est assuré par 11 médecins généralistes, 08 chirurgiens orthopédistes, un réanimateur, un radiologue et 32 agents paramédicaux, note-t-on.