Risques n Des experts en informatique ont, cependant, alerté, à plusieurs reprises, les autorités sur l'impact dangereux des copies de logiciels non conformes. Les formes de piratages les plus répandues concernent surtout la copie à l'identique, la copie servile (téléchargement sur site Internet, gravure de CD…) et l'abus de licence et installation de logiciels sur un plus grand nombre de postes que prévu. Ces procédés courants touchent l'usage particulier des logiciels de jeux vidéo, des éditions multimédia et les outils de bureautique. Ainsi, il s'avère que le manque à gagner dans le monde s'élève à 13 milliards de dollars, mais en Algérie, aucune enquête fiable n'a été entamée pour situer le taux de piratage des logiciels bureautiques. Des experts en informatique ont, cependant, alerté, à plusieurs reprises, les autorités sur l'impact dangereux des copies de logiciels non conformes. Cela traduit toute la difficulté de contrôler les faussaires qui activent sans impunité. «Certains revendeurs non agréés par les grandes compagnies peuvent vendre un logiciel de gestion comptable à raison de 2 000 à 3 000 DA», nous indique un des informaticiens. Des logiciels qui parfois sont vendus sur un CD que le client peut installer gratuitement sans être assisté. Parfois, ces CD sont écoulés entre 100 et 120 DA. D'autres écoulent à 200 euros une version du logiciel MS Windows, c'est-à-dire un lot complet. Mais quel est le véritable coût de ces acquisitions ? Aucune entreprise informatique représentant les grands groupes ne se hasarde à communiquer les prix. Pour raison de concurrence, le langage des chiffres est entouré du secret total. Les éditeurs de logiciels tentent de préserver leurs parts de marchés en donnant des ordres de grandeurs, vagues. Selon des indiscrétions, le coût d'un logiciel à usage professionnel se situe entre 50 000 à 80 000 DA. Il arrive que ces cours soient parfois revus à la hausse pour les grosses entreprises qui ont besoin de beaucoup d'applications informatiques. «La cherté de certains produits imposent le recours à un marché clandestin qui baisse les prix jusqu'à les réduire à des tarifs insignifiants» souligne l'un des revendeurs professionnels d'Alger. C'est la raison pour laquelle la plupart des revendeurs clandestins optent pour des copies sur CD. Aussi, est-il indiqué, les systèmes d'exploitation et les logiciels de traitement d'images, de texte et de design graphique sont les plus couramment piratés. Il apparaît que le problème des copies illégales touche les PC, car les revendeurs ne proposent pas la licence originale sur laquelle sont gravés le nom de la compagnie mère et l'autorisation d'exploitation.