Le plagiat prend des proportions alarmantes au sein des rédactions des journaux de la presse écrite. Cette problématique a largement été abordée hier, lors d'une journée d'étude sur les droits d'auteur et les droits voisins organisée par l'Office national des droits d'auteurs (Onda) à la salle Frantz Fanon de l'Office Riadh El Fath à Alger. Intervenant à ce sujet Hakim Touassar, président-directeur général de l'Onda, a indiqué que cet office a mis en oeuvre un dispositif pour pallier ce problème récurrent en déclarant que «l'Office national des droits d'auteurs a signé en 2004 un protocole avec l'APP, une agence européenne pour la protection des éditions de presse, pour faire face à ces problèmes». Interrogé sur la reproduction illicite des articles de presse sur les sites internet nationaux, M.Toussar a indiqué que c'est à l'auteur qui a constaté l'infraction ou l'institution qui l'emploie et qui possède les droits de publication de faire le nécessaire en se plaignant de cette dernière auprès de l'Office mais aussi au niveau de la justice. Par ailleurs, les édits relatifs a l'exploitation des publications journalistiques ont aussi été abordés lors de cette rencontre. Selon M.Touassar, les droits de ces dernières considérées comme des «oeuvres collectives à l'initiative d'une personne physique ou morale qui l'édite sous sa responsabilité», confère à l'institution qui la régit c'est-à-dire le journal, ou la revue. Toutefois, le journaliste peut, lors de sa signature du contrat le liant au journal, réserver une clause protégeant ses droits et donc les lui conférer. Outre ces thèmes, il a aussi été question de «la contrefaçon et la piraterie» en Algérie. Ce dernier sujet, d'actualité, a largement été abordé lors de cette journée d'étude compte tenu des proportions alarmantes qu'il atteint. En effet, l'Algérie qui se distingue par la première place qu'elle occupe dans le domaine du piratage informatique et audiovisuel n'a encore rien mis en oeuvre pour pallier ce phénomène qui menace l'industrie informatique, cinématographique et musicale. La généralisation de cette pratique sous toutes ses formes a atteint des seuils record, mais le plus grave selon les intervenants à cette conférence, c'est lorsqu'elle prend la forme de la copie à l'identique que l'on peut trouver sur les marchés asiatiques ou d'Europe de l'Est ou encore celle de la copie servile, soit les CD gravés ou les téléchargements à partir d'internet qui donne au final, des CD pirates vendus à 100 Da sur les trottoirs au vu et au su de tout le monde, ruinant ainsi toutes les industries concernées et nourrissant davantage un marché en pleine expansion. Cette rencontre est destinée à sensibiliser les auteurs de différents milieux pour prendre conscience de leurs droits quant à l'utilisation, l'édition, et la reproduction de leurs oeuvres.