Résumé de la 1re partie n Samir et Nadia fêtent leur dixième anniversaire de mariage. Au cours de la cérémonie, Samir remarque une jeune fille. Samir détourne le regard le premier. Il a l'impression d'émerger d'un océan de tendresse. Se donnant une contenance, il se tourne encore une fois vers la jeune fille poussé par l'envie de savoir ce qui l'avait si profondément troublé. Fortement surpris, il se rend compte qu'elle ne l'avait pas quitté des yeux. Leurs regards se croisent encore une fois. Et, pour la deuxième fois, il se sent profondément remué. Puis, comme dans un rêve, il voit Nadia, sa femme, qui s'approche de la jeune fille, la prend familièrement par le bras et l'emmène vers un groupe de personnes un peu plus loin. Discrètement, elle se retourne à peine pour lui jeter encore un regard avant de s'éloigner. Il a alors tout le temps d'admirer la pureté de son profil, mais aussi son corps élancé et ses hanches étroites. Il est, cependant, conscient que bien avant d'avoir remarqué tous ces atouts, il s'était senti totalement attiré par la jeune fille. Etonné, il n'arrive toujours pas à s'expliquer cette irrésistible attirance. Dieu sait pourtant que des belles femmes, il en voit tout le temps, à l'hôpital, dans la rue, mais jamais il n'avait été aussi bouleversé par un simple regard. Décidant de réagir, il change de place et va vers ses invités, évitant soigneusement le cercle où se trouve sa femme. «Ah ! tiens, te voilà.» Dire qu'il pensait s'être mis à l'abri. Nadia l'interpelle et il n'a d'autre choix que d'aller vers elle. «Mais où étais-tu passé ? Kamel me demandait justement après toi.» Kamel lui tend la main : «Mes meilleurs vœux de bonheur pour de très longues années encore.» Concentrant tous ses efforts pour ne pas regarder du côté de la jeune fille, Samir le remercie et fait mine de chercher quelqu'un au loin dans la foule : «Mais attends, tu ne vas pas t'en aller, je ne t'ai pas encore présenté Karima, une nouvelle collègue fraîchement diplômée de l'université.» Et voilà, c'est fait. Plus moyen d'esquiver : «Bonjour, je suis ravi de vous voir parmi nous», dit-il, en serrant la main tendue. A ce contact, il se sent électrocuté, retirant vivement sa main il évite de regarder la jeune femme qu'il entend prononcer de vagues remerciements. «Je te retrouve tout à l'heure, d'accord.» Sans attendre la réponse de Nadia, il s'en va. La soirée se poursuit jusqu'à 3 heures, heure à laquelle les derniers invités quittent la maison. «Ah, je suis épuisée, mais heureusement tout s'est très bien passé. Tu t'inquiétais vraiment pour rien.» «Oui, et j'en suis ravi.» Nadia le regarde attentivement : «Que t'arrive-t-il encore ? Tu as l'air préoccupé.» «Mais non, pas du tout, je suis fatigué, c'est tout. Tu sais bien que je n'ai pas l'habitude de veiller.» Elle ne dit rien, mais continue de le regarder. Il est alors saisi par un remords. Comment ose-t-il penser à une femme qu'il n'a connue que le jour de l'anniversaire de son mariage ? L'attirant vers lui, il la prend par les épaules et lui fait monter les escaliers déposant de temps en temps un baiser rapide sur sa tempe, sur sa main… Le soir, se promet-il, il sera entièrement à sa femme et rien qu'à elle. Plus tendre que jamais, il aime sa femme cette nuit-là comme il ne l'a pas aimée depuis fort longtemps. Pourtant, sa promesse il ne la tiendra pas. Au beau milieu d'une étreinte, il se surprend à penser à Karima. S'efforçant de revenir dans les bras de Nadia à chaque fois qu'il s'en échappe involontairement, il redouble d'ardeur et d'attention comme pour se faire pardonner. Cette nuit-là, Nadia est comblée sans se douter qu'elle doit son bonheur à une rivale éventuelle. (à suivre...)